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Bouira

De l’eau potable pour 6 communes

Elles seront alimentées par la source d’Aberkane.

En cette période de crise où la moindre goutte d'eau a son importance, la wilaya de Bouira se tourne tout naturellement vers la source Aberkane, située dans la commune de Saharidj. Évidemment, c'est au-dessus des capacités d'une source, aussi abondante soit-elle, d'espérer qu'elle alimente toute une wilaya. D'ailleurs, le problème ne se pose pas en ces termes. Si les eaux superficielles accusent un déficit assez flagrant, il reste les eaux souterraines, qui, si elles ont connu une baisse notable de leur niveau, continuent, cependant, à alimenter des communes via les forages et les puits pour atténuer la pression sur les trois barrages. Le barrage de Tilzdit d'une capacité de 170 millions de m3 a vu, à la faveur de ces dernières pluies, son taux de remplissage se hisser à 70,431 millions de m3. Au sujet de ce barrage, la directrice de l'hydraulique, s'exprimant devant le ministre en visite lundi dernier à Bouira, devant lequel elle a présenté un état complet sur les ressources en eaux disponibles dans la wilaya, a affirmé que ce barrage qui vient pourtant loin derrière celui de Koudiet Acerdoune, dont le taux de remplissage, s'est hissé péniblement à 37, 139 millions de m3 pour une capacité de 640 millions de m3, est devenu la principale source d'approvisionnement d'eau potable de la wilaya. Force est de constater qu'il y a un déficit. Et ce déficit reconnu autant par le wali qui a présenté la source de Aberkane comme un palliatif à cette crise, que par le ministre de l'Hydraulique. Selon le wali, le débit de cette source est assez important pour motiver son intégration dans le système d'approvisionnement. En hiver, son débit qui est au sommet de sa puissance, donne 1 000 l/s. Hélas, en été, il est réduit de moitié. Mais même ainsi, il réussit à fournir de l'eau potable pour six communes. Ce qui change, c'est la distribution. Au lieu de l'avoir tous les deux jours, on n'en pourrait bénéficier que tous les trois jours ou plus. C'est ce qui a fait dire à un ancien directeur de l'hydraulique que la daïra de M'Chedallah, comme le chef-lieu de wilaya, ses habitants ont de l'eau tous les jours. Ce qui a provoqué, ce jour-là, l'incrédulité du wali, car la wilaya était alors au milieu du gué, c'est-à-dire de la (crise).
On se convainc de la nécessité de son exploitation si l'on sait que cette source a suscité la convoitise d'un grand homme d'affaires qui a parlé de sa mise en bouteille. Ce projet a capoté à cause, semble-t-il, de l'opposition des habitants de la région qui tenaient à leur source dont on vante la qualité et le goût. Mais on s'en persuade davantage au regard de la crise qui perdure, même si elle va en s'atténuant. Une simple addition montre que le ministre de l'Hydraulique a raison de parler de déficit hydrique et de s'en inquiéter. Même s'il affirme que les moyens (ceux de l'État et ceux offerts par la nature), permettent de changer la donne. Si l'on additionnait, en effet, les eaux superficielles (79 002m3), les eaux souterraines (37 150 m3) et les eaux provenant des trois barrages (37 +70 + 4),on aurait 111, 116 233 millions de m3. Les besoins journaliers étant de 132 326 m3, soit 150 l/J par habitant, on voit plus clair dans la situation, et le ministre a encore raison quand il exhorte tout son monde à plus d'efforts, et à aller vers le «concret», le concret étant la satisfaction des besoins en eau potable.
L'exploitation de la source Aberkane au profit de 6 communes de l'est de la wilaya (M'chedallah, Saharidj, Chorfa, Ahnif, Aghbalou, Ath Mansour), s'inscrit dans la même stratégie qui allie les apports des trois barrages, des eaux souterraines, des eaux superficielles, ainsi que, dans un proche avenir, des eaux dessalées pour parvenir à l'autosatisfaction du citoyen en matière d'eau potable. Ce projet a trouvé sa place au fond de la vallée, et c'est ainsi que grâce aux eaux de cet oued qui lui aussi descend directement de la montagne sous forme de torrent, la wilaya de Bouira contribue modestement à la production de l'électricité. Si nous en parlons sans citer de sources, c'est parce que nous avions visité le lieu, il y a longtemps et parlons donc en connaissance de cause. L'estimation de mille litres par seconde, avancée par le wali lundi dernier devant le ministre, nous paraît correspondre tout à fait au souvenir que nous conservons de son débit.

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