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Tizi Ouzou

Dans l’attente des premières pluies

Des quartiers entiers se retrouvent isolés du reste du monde après quelques minutes d’averses à cause des avaloirs restés obstrués depuis les dernières pluies de l’année précédente.

Les deux communes de Draâ Ben Khedda et Yattafen sont les premières à s'inspirer des traditions anciennes et à s'aligner ainsi sur les bonnes pratiques de la gestion des collectivités locales. À Draâ Ben Khedda et Yattafen, les services concernés ont déjà entamé les opérations de nettoyage des avaloirs, des fossés et autres voies des eaux pluviales. Des opérations qui interviennent à la veille des premières pluies d'automne connues depuis l'aube des temps par leur caractère intense et subit. Ces premières pluies provoquent des torrents qui peuvent engendrer de grands dégâts, voire des catastrophes si les eaux qui tombent rencontrent des obstacles les empêchant de couler. Et, ce qui n'arrivait jadis jamais car les citoyens étaient préventifs et s'y préparaient chaque année à cette période de fin du mois d'août et début du mois de septembre. Plus que Yattafen située sur les hauteurs du Djurdjura, la ville de Draâ Ben Khedda est située sur un terrain plat. Elle a été construite en 1888 sur une plaine qui rend difficile le drainage de l'eau surtout quand elle tombe avec intensité en peu de temps. Ce qui caractérise exactement ces pluies d'automne. D'ailleurs, cette ville située à une dizaine de kilomètres à l'Ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou a toujours connu des inondations à cette période. Des quartiers entiers se retrouvent isolés du reste du monde après quelques minutes d'averses à cause des avaloirs restés obstrués depuis les dernières pluies de l'année précédente. Parfois, les habitants devaient se débrouiller tout seuls pour dégager les ordures et autres objets qui bloquent les avaloirs. Les services de la commune, censés effectuer ces opérations préventives avant l'arrivée des premières pluies, arrivaient toujours en catastrophe pour ouvrir les voies obstruées et permettre aux eaux pluviales de couler. Ce qui était aux antipodes de la bonne gestion des affaires de la cité. Pourtant, le savoir-faire en la matière était juste là, dans la tradition. Il fallait juste s'inspirer des pratiques des anciens qui maîtrisaient déjà ce chapitre à la perfection. En effet, depuis des siècles, les anciens s'étaient adaptés à la nature et savaient prévenir ses coups de colère. Les villageois organisaient des volontariats à chaque fin du mois de septembre et début du mois d'octobre pour ouvrir les voies réservées aux eaux pluviales. Des travaux de prévention en vue de permettre aux eaux pluviales de couler sans déborder et causer des dégâts. Cependant, à l'avènement de la gestion moderne des collectivités locales, l'État a mis au point des services comme la voirie et les Ponts et Chaussées sans pour autant que ce chapitre ne soit pris en charge. Exception faite des premières années d'après l'indépendance, selon les témoignages des vieux, les communes n'effectuaient jamais ces travaux préventifs. Les citoyens qui ont peu à peu appris à compter sur ces services ont abandonné les traditionnels volontariats. Aussi, à chaque arrivée des premières pluies, les routes prennent les airs de rivières à cause des ponts et avaloirs bouchés. Les services concernés interviennent après la survenue des dégâts alors qu'en s'inspirant des pratiques anciennes, ils les auraient évités. Ces torrents débordants engendrent des dégâts et causent ainsi d'énormes pertes financières à l'Etat qui dit à chaque fois refaire les travaux de bitumage des routes outre les réparations des dégâts occasionnés.

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