Le cahier des charges se fait désirer

Face aux restrictions d'import qui frappent le secteur des smartphones, le phénomène du «cabas» prend de l'ampleur. Des boutiques et autres sites Internet spécialisés proposent ostentatoirement des mobiles introduits sur le sol national par le circ
Le fait est là, et en dépit de l'interdiction d'importer les terminaux mobiles imposée par les plus hautes autorités nationales, et ce pour préserver les réserves de change. Ces derniers ont bel et bien enregistré une remarquable hausse. Leur niveau tend allégrement vers les 70 milliards de dollars, puisqu'il a atteint 66,14 milliards de dollars à la fin du mois de mars dernier, contre 60,99 milliards à la fin de l'année 2022. Toujours est-il que le marché national demeure friand en smartphones, toutes gammes et marques confondues. Une récente étude réalisée par une célèbre marque chinoise de smartphones, en l'occurrence Realme, fait ressortir que l'Algérie est classée 2e après la Russie en matière de consommation de ses produits, et ce sur un total de 88 pays. Ce qui ne peut que renseigner sur l'impressionnant volume de smartphones écoulés dans notre pays, sachant que la loi autorise le citoyen d'importer deux smartphones par an. Assurément, le marché algérien passe pour être un marché clé pour les constructeurs de smartphones à l'instar de ladite marque chinoise. Toutefois, et depuis l'instauration de l'interdiction d'importation en 2018, les quartiers généraux des marques de téléphones à Alger se disent frustrés de ne pas vivre de grands moments, comme les lancements mondiaux et autres campagnes de communication d'envergure. Ces opérateurs se languissent du cahier des charges, un document indispensable et dont la promulgation permettra de libérer le marché des smartphones, des outils indispensables à l'ère de l'économie de la connaissance, du e-commerce, et de l'entrepreneuriat sur le Net...Et dont les acteurs doivent être équipés d'appareils performants et de haute facture technologique. Cette libération tant attendue permettra surtout aux marques de rattraper un manque à gagner substantiel. Consciente des enjeux que constitue pour elle le marché algérien, la marque Realme entend rester à l'écoute des consommateurs algériens.
Le staff algérois de la marque vient ainsi de présenter son dernier modèle mis sur le marché mondial, à savoir le Realme 11 Pro + 5G. Le coeur de cible de la marque demeure les jeunes dont la tranche d'âge est comprise enter 18 et 25 ans.
Ces modèles, apprend-on sont certifiés par l'organisme de certification indépendant allemand TÜV Rheinland. Pourtant, et en dépit de tous ces aléas, la société algérienne s'affiche comme une société hyperconnectée. Le nombre d'abonnés actifs à la téléphonie mobile (GSM, 3G et 4G) en Algérie était de 49,30 millions durant le 1er trimestre 2023, contre 47,67 millions d'abonnés à la même période de l'année 2022, soit une évolution de 3,43%, indique le dernier rapport de l'Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (Arpce).
Sur les 49,30 millions d'abonnés, 45,28 millions étaient abonnés au réseau 3G/4G, soit 91,84% du nombre global, contre 4,02 millions abonnés au réseau GSM, soit 8,16%, relève le même organisme. Le taux de pénétration au réseau de téléphonie mobile a également enregistré une hausse en une année, passant de 108,15% au 31 mars de 2022 à 111,66% au 31 mars de 2023, note ce rapport élaboré, selon une population algérienne estimée à 44,16 millions d'habitants et un nombre de ménages évalué à 7,36 millions au 1er mars 2023.