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Un solide capital d’entente politique

Sur l'invitation du président chinois Xi Jinping, la visite d'État du président Abdelmadjid Tebboune en Chine intervient à des moments symboliques: pendant le 10e anniversaire de l'Initiative des Nouvelles Routes de la Soie (One Belt and One Road) et à quelques jours du 96e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de Libération de Chine. Le moment est également opportun puisque l'Algérie souhaite rejoindre l'Organisation de Coopération de Shanghai (l'OCS) et le groupement économique que constituent les Brics qui d'ailleurs devrait tenir sa réunion très prochainement.
Consolidation de l'entente politique
La relation sino-algérienne s'adosse sur un capital d'entente politique solide, durable et exceptionnel. Durant l'histoire contemporaine, les politiques et positionnements internationaux des deux pays ont toujours convergé. Depuis leur première rencontre en 1955 à Bandung au sein de la première conférence des pays non alignés, à la reconnaissance rapide du Gouvernement Provisoire de la République algérienne par la Chine de Mao Tsé-toung. Dès son accession à l'indépendance, l'Algérie n'a pas failli à son amitié. Elle a apporté un soutien complet au recouvrement de la place de la Chine au sein des instances de l'Organisation des Nations unies en 1971. Les deux pays n'ont cessé de se soutenir mutuellement et de privilégier des solutions politiques aux conflits à travers le monde. La Chine et l'Algérie ont fermement choisi le multilatéralisme comme système international de gouvernance dans lequel le dialogue et l'entente à plusieurs sont privilégiés. Ils ont pris position contre la guerre en Irak et en Libye et tout récemment pour une sortie politique de la crise entre la Russie et l'Ukraine. L'Accord du partenariat stratégique global signé entre les deux parties en 2014 prouve la volonté réelle d'une coopération ambitieuse. Aujourd'hui, où un nouvel ordre mondial économique et politique semble pointer du nez, cette relation va devoir s'actualiser. Son avenir dépendra de la capacité des deux pays à concevoir un environnement de coopération bénéfique mutuellement sur les plans politiques et économiques.
Les deux pays ont déjà relevé des défis. La Chine est devenue la 2e puissance économique mondiale en un temps record, 40 ans depuis l'ouverture en 1978 initiée par le président Deng Xiaoping. En promouvant le nouvel ordre économique par la nationalisation du pétrole en 1971, l'Algérie a démontré sa capacité à prendre des décisions importantes et stratégiques, ce qui a ouvert des perceptives de développement en recouvrant ses propres ressources. Les possibilités de coopérations économiques sont nombreuses. Tous les secteurs en Algérie nécessitent à se développer: l'agriculture, les transports, l'industrie, le tourisme, le secteur maritime, l'énergie sans oublier la collaboration dans les domaines militaires et scientifiques ou encore les projets structurants ouvrant l'accès au marché en Afrique, voire en Europe. L'Algérie et l'Afrique en général, pourront déjà tirer profit du coup de frein de la signature de l'Accord sur les investissements entre la Chine et l'Europe, en captant une partie de l'investissement direct tant nécessaire au développement et à la création de valeur ajoutée dans le continent.
Une nouvelle ère de coopération
Les deux pays font partie du Forum pour la Coopération entre la Chine et l'Afrique, le Focac. La balance commerciale entre la Chine et l'Algérie est déséquilibrée au profit de Pékin asiatique qui représente 17% des importations du pays et devenant le premier fournisseur algérien. L'Algérie exporte peu mais importe l'équivalent d'une dizaine de milliards d'euros. L'enjeu de demain sera la capacité à produire des biens de consommation et pouvoir exporter des produits finis. La Chine est attendue dans le soutien à la modernisation de l'outil de production algérien et dans le transfert de technologies de base. Le nouvel ordre mondial qui apparaît sera porteur pour les deux pays de belles opportunités économiques et de développement à condition que la relation sino-algérienne reste solide et soit basée sur la confiance.

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