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Bijouterie

Un art à la croisée des chemins

Une occasion pour les professionnels de la bijouterie d’échanger sur les embûches et les inconvénients tels que le manque de la matière première.

Le salon du bijou, c'est dans quelques jours. Mais les problèmes vécus par la filière, c'est tous les jours. Malgré l'accompagnement de plus en plus conséquent des pouvoirs publics, les bijoutiers font encore face à une série d'obstacles qui empêchent non seulement le développement de leur métier, mais plutôt risquent de faire disparaître de nombreux artisans, du moins les plus faibles. Ce salon qui se tient début du mois de mars dans la ville de Tizi Ouzou sera ainsi l'occasion pour les professionnels de la bijouterie d'échanger les expériences et de discuter sur d'éventuelles solutions aux plus importants inconvénients tels que le manque de la matière première qui est l'argent utilisé dans la fabrication des bijoux dans la région, ainsi que la contrefaçon qui envahit les marchés mettant ainsi en péril la pérennité de cet art ancestral. En fait, le problème de la cherté des prix de la matière première ne date pas d'hier. Les artisans n'ont pas cessé de se plaindre du manque d'argent utilisé dans la fabrication des bijoux kabyles. Une rareté couplée objectivement à la hausse de son prix à cause du fait que cette matière première est importée. Il y a quelques années, seuls deux importateurs se chargeaient de l'acquisition de cette matière mais ces deux dernières années, il n'en reste qu'un seul. Ce qui a aggravé le problème déjà existant. Pis encore, la hausse des prix a également touché une autre matière première entrant dans la fabrication des bijoux à savoir le corail. Trop cher sur le marché quand on le trouve, le corail fait face à des restrictions très dures à cause du trafic dont il fait l'objet depuis quelques années. «Il est aujourd'hui très difficile de continuer à travailler. La conjoncture est complètement défavorable à cause du manque de matière première d'autant plus que les artisans qui luttent pour continuer à travailler n'ont pas de grandes opportunités pour écouler leurs produits», affirme un artisan interrogé dans la ville de Tizi Ouzou. Outre le manque de matière première, les artisans bijoutiers souffrent d'un autre mal plus grave qui ronge leur métier. La contrefaçon sévit comme jamais dans le domaine de l'artisanat. «Il est difficile de reconnaître le produit d'origine du produit contrefait. Moi, je ne suis pas en mesure de distinguer», reconnaît un citoyen rencontré au niveau de la Maison de l'artisanat de la ville des Genêts. En effet, même les artisans n'ont pas manqué de pointer du doigt ce grand fléau qui touche leur gagne-pain. Pour certains, la contrefaçon va inéluctablement faire disparaître leur métier si l'État n'intervient pas par la manière forte afin de stopper cette saignée. «Comment voulez-vous que les bijoutiers continuent à fabriquer des bijoux chers si dehors les gens peuvent trouver des objets de la contrefaçon? On peut faire face et résister à tous les problèmes mais la contrefaçon, croyez-moi, elle va faire disparaître tous nos métiers artisanaux», ajoute un autre artisan de la région de Tigzirt. En fait, les services concernés sont sur le terrain pour aider les artisans à surpasser cette conjoncture difficile. Des mesures concrètes ont été prises en amont depuis quelques années alors qu'en aval, les services de sécurité mènent une lutte sans merci contre ce genre de trafic, notamment celui touchant le corail. En effet, depuis quelques années, les établissements hôteliers sont tenus de disposer de vitrines en accueil pour l'exposition- vente de produits de l'artisanat. Beaucoup d'hôtels ont appliqué cette disposition mais il n'en demeure pas moins qu'un inconvénient majeur rend cette démarche obsolète, du moins jusqu'à présent. Seul en effet le développement de l'activité touristique dans ses déclinaisons interne et internationale peut charrier l'activité de l'artisanat. Les expositions et les salons, de la manière dont ils sont organisés actuellement, ne sont pas efficaces pour booster les ventes. L'implication des professionnels dans l'organisation d'évènements est un moyen pour l'organisation de salons et de foires d'une manière plus professionnelle.

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