Les vaccinodromes à plein régime

Les algérois, à l'image de tous les algériens, vivent au rythme alarmant des contaminations à la Covid-19 qui ne faiblit pas. Celles-ci enregistrent, en effet, des pics jamais atteints depuis le début de la pandémie. Parallèlement à cela, la campagne de vaccination continue de susciter l'attention des citoyens et de mobiliser les autorités en charge de la gestion de la crise sanitaire.
La prise de conscience autour de la nécessité de se faire vacciner, s'élargit auprès des algérois. C'est ce que nous avons constaté, hier, lors d'une virée effectuée au niveau des espaces publics implantés dans la capitale, dédiés à cet effet. L'adhésion à la campagne de vaccination connaît une remarquable progression dans les chapiteaux médicaux installés, comme celui du 1er Mai, en face de l'hôpital Mustapha Pacha. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à se rendre sur les lieux, comme en témoignent les infirmiers et docteurs mobilisés. L'annonce, il y a quelques jours, de l'obligation de présentation d'un pass vaccinal pour accéder, prochainement, aux lieux publics, a stimulé et encouragé certaines personnes rencontrées à se faire vacciner.
«Je suis venu car je ne veux pas rester chez-moi,» affirme un quadragénaire. Le sujet, faut-il le noter, fait débat. Certains voient dans l'instauration d'un pass sanitaire,
«une entrave à mener une vie comme ils veulent».
D'autres affirment qu'«ils ont fait le choix de se faire vacciner afin de se prémunir.»
L'autre enseignement de notre petite enquête, est que le vaccin chinois «Sinovac» est le plus demandé par les citoyens venus se faire vacciner. C'est ce que nous avons pu recueillir auprès des personnes rencontrées au niveau de l'espace de vaccination à la gare routière du Caroubier, à Alger. Les voyageurs, qui s'apprêtaient à prendre la route, étaient nombreux à attendre leur tour pour recevoir la première dose dudit vaccin.
La vaccination se fait sur place sans rendez-vous. Ça ne prend que quelques minutes. «On trouve que c'est une excellente initiative de la part des autorités», témoigne un couple approché sur place.
«C'est génial, on peut profiter de l'occasion pour se faire vacciner, avant de prendre quelques jours de repos», se réjouit un autre citoyen.
Quelques citoyens rencontrés, se sont, néanmoins, montrés réticents aux autres vaccins comme celui de «AstraZeneca.» Les rumeurs qui circulent sur certains vaccins, comme ce dernier, semblent les dissuader.
Or, selon le staff médical mobilisé au sein dudit vaccinodrome, «il s'agit bel et bien d'une protection qui a été homologuée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS.)»