Les produits manufacturés trop demandés

Une forte hausse de demande en produits manufacturés a été enregistrée au premier semestre 2013. C'est du moins ce qu'ont révélé, hier, les résultats d'une enquête d'opinion portée sur le type et le rythme de l'activité industrielle menée par l'Office national des statistiques (ONS). Les résultats de cette enquête qui a touché pas moins de 740 entreprises dont 340 publiques et 400 privées a expliqué cette hausse par la stabilité des prix de vente.
Ce qui a fait que la forte commande n'a pas pu être satisfaite selon près de 46% de chefs d'entreprises publiques et 67% du secteur privé malgré le fait que plus de 56% d'entreprises publiques et 64% de celles de secteur privé ont exploité leurs capacités de production à 75%. Selon les analyses de l'Office national des statistiques l'activité industrielle durant le trimestre en cours connaît un recul, mais plus accentué dans le secteur public. Toutefois, ce recul disparaîtrait au cours des mois prochains et l'activité industrielle devrait reprendre. Ainsi, certains chefs d'entreprises publiques et privées prévoient une hausse de l'activité de la demande et des prix de vente ainsi qu'une meilleure perspective de leurs trésoreries. Cependant, les entreprises publiques prévoient une baisse de leurs effectifs qui ne cessent de chuter en raison des départs volontaires à la retraite qui ne sont pas remplacés.
A ce propos, la plupart des chefs d'entreprises, notamment publiques ont jugé insuffisant le niveau de qualification de leur personnel. «La majorité des patrons ont déclaré avoir trouvé des difficultés à recruter, surtout le personnel d'encadrement et de maîtrise», a cité l'enquête. Par contre, le taux d'absentéisme est en baisse par rapport à la même période de l'année écoulée.
Par ailleurs, selon la même enquête toujours, plus de 33% des industriels publics enquêtés et plus de 23% de ceux du privé ont souligné que le niveau d'approvisionnement en matières premières reste inférieur aux besoins exprimés. Ce qui a causé la rupture des stocks chez près de 85% du potentiel de production du secteur public et plus de 70% de celui du privé. Pis encore, des arrêts de travail d'au-moins dix jours ont été occasionnés. Aussi, plus de 30% des entreprises publiques et près de 51% privées ont enregistré des pannes d'électricité ayant provoqué des arrêts de travail de moins de 12 jours. Par contre, l'approvisionnement en eau a été suffisant durant le premier semestre 2013. Près de 80% des représentants du secteur public et près de 36% du privé ont connu des pannes d'équipements en raison de problèmes de maintenance. Malgré cela, la trésorerie de plus de 33% des gestionnaires du secteur public et 90% de ceux du privé a été jugée normale. Aussi, près de 63% des entreprises publiques et 13% d'entreprises privées ont eu recours à des crédits bancaires et 25% des chefs d'entreprises du secteur public et plus de 66% de celles du privé ont trouvé des difficultés à les contracter.
En dépit de tous les problèmes rencontrés durant le premier semestre 2013, plus de 57% des industriels du public et plus de 93% de ceux du privé ont affirmé pouvoir produire davantage en réorganisant le processus de production sans renouvellement, ni extension de leurs équipements.