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Après les historiens et de hauts responsables des AE

Les patrons se rencontrent

Dans les faits, les opérateurs économiques rêvent de lancer de véritables opérations de colocalisation.

Le dialogue algéro-français n'est visiblement pas rompu. Malgré un silence prudent qui semble régner en terme de relations politiques, sur le double plan mémoriel et économique, les contacts se font réguliers. Ainsi, moins d'un mois après une intéressante réunion en France de la commission mixtes d'historiens des deux pays et moins d'une semaine de la rencontre entre les secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères algérien et français, c'était le tour, hier, des organisations patronales de reprendre langue, à Paris même.
La rencontre est la 15e du genre que la partie française organise sous l'appellation «rencontres-Algérie». La régularité de cet évènement qui, cette année, durera trois jours et aura pour théâtres trois villes françaises, Paris, Lyon et Marseille, témoigne si besoin, de l'intérêt des milieux d'affaires à maintenir un contact permanent, en attendant une embellie politique censée se matérialiser par une visite d'État du président Tebboune en France. Celle-ci n'est pas encore dans les agendas des deux chefs d'État algérien et français, mais les patrons misent tout de même sur un rapprochement au plus haut niveau et prépare l'attelage économique, au même titre que les historiens qui ont déjà assez bien avancé dans le dialogue mémoriel.
Preuve de cette volonté de construire un avenir commun dans le domaine des Affaires est l'intitulé des rencontres: «Algérie: les nouveaux partenariats». Il n'est peut-être pas question de faire table rase du passé, mais cette thématique suggère une détermination algéro-française de redéfinir la coopération économique et lui donner un ancrage digne des ambitions des deux pays. Il est entendu que la France qui perd quelque peu pied dans de nombreuses contrées africaines a réellement besoin d'un partenariat différent avec l'Algérie pour reconquérir le terrain perdu dans le continent. En cela, la coopération entre opérateurs algériens et français, soucieux des intérêts supérieurs de chaque nation et respectant la souveraineté des pays africains, avec lesquels l'Algérie construit un partenariat gagnant-gagnant, dégagera une plus- value très intéressante pour l'ensemble des économies. Il convient de relever que le concept est déjà mis en oeuvre avec le partenaire italien, voire également allemand. Les opérateurs économiques français ont sans doute conscience de l'urgence d'emboîter le pas aux autres pays européens, d'où tout l'intérêt de conserver des liens avec leurs homologues algériens.
Le décor ainsi planté, les 15es «rencontres-Algérie» prennent de la substance et s'imposent, de fait, comme un rendez-vous important dans le processus de reconstruction d'un partenariat saint, loin des parasitages politiciens, dont la droite et l'extrême droite françaises, ont le secret pour faire échouer une dynamique positive entre Alger et Paris. Les patrons des deux pays ont d'ailleurs mis le pied à l'étrier, il y a de cela un mois déjà, à travers la mise en place d'un agenda de rencontres, destiné à donner de la visibilité au Conseil d'affaires algéro-français. Le Conseil du renouveau économique algérien (Crea) et le Mouvement des entreprises de France (Medef) en sont les pilotes. Et ce sont les têtes de file de ces deux organisations patronales qui ont animé, hier, le 15e round d'un dialogue qui n'a pas encore débouché sur des projets spectaculaires, mais a tout de même le mérite d'exister, compte tenu de l'électricité politique entretenue par le lobby des nostalgiques de l'Algérie française. Formellement le Conseil d'affaires algéro-français entend se positionner comme un facteur facilitateur du rapprochement multidimensionnel entre Alger et Paris dans son volet économique. Une ambition visiblement encouragée aux Palais d'El Mouradia et de l'Élysée. C'est dire tout l'intérêt pour les patrons de jeter les ponts entre les deux économies, établir une feuille de route qui réponde aux besoins des uns et des autres et, partant apporter des solutions pratiques à une coopération qu'à l'exception d'une minorité d'extrémistes, les deux peuples appellent de leurs voeux.
Cet esprit constructif émane principalement du Crea qui a annoncé la couleur en identifiant les secteurs de l'industrie, de l'énergie et des mines, de l'agriculture, de l'agroalimentaire, des infrastructures et logistiques, ainsi que dans les secteurs financier et bancaire. Un déblayage du terrain qui sera inscrit à l'ordre du jour des 15es «rencontres-Algérie». Dans les faits, les patrons rêvent de lancer de véritables opérations de colocalisation, de joint-ventures et autres grands projets. Le pourront-ils? L'avenir nous le dira.

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