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Élection présidentielle

Les islamistes face aux démons de la division

Le cas de Abdallah Djaballah est plus qu’édifiant en la matière.

L'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain sera un peu particulière sur le plan politique. La présence de la mouvance islamiste à la joute électorale ne sera pas aussi massive comme c'était le cas durant les précédentes joutes de cette importance, à savoir l'élection présidentielle.
Cette fois, le contexte est complètement différent et la situation politique dans laquelle se trouve une grande partie des formations constituant la mouvance islamiste est délicate¨, pour ne pas dire catastrophique. Hormis le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui essaye de maintenir sa cadence politique en gérant sa base militante via une certaine espèce de discipline au sein de ses structures de base, le reste des partis islamistes baignent dans presque la dislocation totale et ils se sont transformés en des coquilles vides, montrant ainsi que la mouvance islamiste est frappée par une véritable débâcle politique.
La scène nationale a changé par rapport à il y a une dizaine d'années de cela. La crise frappe de plein fouet les formations islamistes. Les résultas des dernières élections attestent la dégringolade de ces derniers. Il s'agit d'une chute libre renseignant sur un piteux état dans lequel sont empêtrés les islamistes, qui ne cessaient jamais de montrer leur triomphalisme déferlant et leur ostentation rampante.
Le Mouvement Ennahda, le Front pour la justice et le développement (FJD) de Djaballah, ont disparu de la scène politique nationale. Le mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina essaie de ne pas jouer beaucoup sur le lexique islamiste pour éviter la sanction de la vox populi qui n'aime pas le discours fait de duplicité et de versatilité. Le discours islamiste souffre profondément et ne capte plus les masses d'une manière massive comme il
l'était dans le passé.
L'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain sera une épreuve de taille pour les porteurs de discours et de «la solution islamique». La faiblesse et la mollesse qui caractérisent une grande partie desdites formations islamistes fera en sorte que seul le Mouvement de la société pour la paix sera en mesure d'opter pour un candidat unique propre à son Mouvement, même si ce dernier connaît aussi une crise d'un autre genre, celle de manque de discipline au niveau de certains cadres dirigeants du parti qui ont toujours eu l'habitude de sortir du lot et afficher leur démarche, en faisant fi des décisions de leur propre direction.
Cette fois, les islamistes sont en perte d'aura, d'ancrage et de vitesse après avoir été discrédités lors les élections précédentes.
Oseront-ils se porter candidats à la prochaine élection présidentielle anticipée? Auront-ils les moyens politiques et de mobilisation afin d'entrer en lice en leur qualité de candidats potentiels?
Les divisions qui ont miné la majorité des partis islamistes auront des conséquences néfastes sur leur prestation durant la prochaine élection présidentielle anticipée. Le cas de Abdallah Djaballa est plus qu'édifiant en la matière. Ce dernier a réussi à détruire toutes les possibilités d'une union avec le reste des partis islamistes. Il se voyait l'incarnation même de la mouvance islamiste dans le pays. C'est pourquoi, chaque fois qu'il crée un Mouvement, il est vite récupéré par d'autres en son sein.
Djaballah a créé le vide autour de lui, il est arrivé jusqu'à pousser un de ses plus grands fidèles, Lakhdar Ben Khelaf en l'occurrence, à claquer la porte pour des raisons relevant de démarche despotique et autoritaire de celui qu'il considérait comme son chef spirituel.
Cette situation montre, on ne peut mieux, que la mouvance islamiste n'est plus en mesure de réunir ses forces comme avant. Les différences ont atteint un stade qui touche à la démarche doctrinale desdits partis se reconnaissant dans l'approche dite islamiste.La prochaine élection présidentielle anticipée du 7 septembre administrera la preuve d'une nouvelle réalité en ce qui concerne la mouvance islamiste et le marasme dans lequel est plongée. 

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