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Ils veulent être présents en force à la joute de la présidentielle du 12 décembre prochain

Les islamistes à la recherche d’une place au soleil

La nouvelle version de la mouvance islamiste veut en finir avec l’approche explicite qui lui a coûté sa marginalisation politique au sein des institutions et au sein de la société.

La mouvance islamiste semble avoir revu ses approches et ses démarches politiques. Est-ce la tactique qui consiste à ne pas dévoiler l’essentiel de la matrice qui détermine et anime son corpus ? La crise politique que traverse le pays depuis des mois et le processus de remise en cause du système de l’ex-président déchu et ses symboles, ont produit des réactions et des prises de position telles que personne n’avait parié que la mouvance islamiste allait se démarquer par rapport à la crise politique qui taraude les Algériens avec un « pragmatisme » aussi surprenant que tactique. Depuis que la situation politique du pays a pris une tournure délicate et critique, les islamistes se sont mis à accorder leurs violons en dehors du discours habituel qui leur donnait une espèce d’estampille le moins que l’on puisse dire, anachronique et en déphasage avec la pratique politique et ses fondamentaux. Le groupe des partis qui constituent la mouvance islamiste, à savoir le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Front de la justice et de développement (FJD), le mouvement El-Binaa et El Islah, ont complètement changé de cap en se positionnant ouvertement et sans ambages aux côtés de la solution constitutionnelle et la légalité. Cette nouvelle approche qui étonne plus d’un pousse les experts de la chose politique à se poser la question lancinante qui a trait à ce changement dans les positions et le discours des islamistes par rapport à l’évolution politique que vit le pays. Depuis l’émergence de la crise, les islamistes ont soutenu un changement qui s’inscrit mordicus dans le cadre constitutionnel et avec comme leitmotiv, le soutien indéfectible à l’institution militaire dans sa mission d’accompagner le processus politique en cours. Il semble que les islamistes dans toutes leurs variantes essayent d’intégrer l’arène politique en se basant sur l’expérience précédente qui, au demeurant, n’a pas été fructueuse ni productive pour eux dans la mesure où leur rôle a été amoindri et affaibli. La nouvelle version de la mouvance islamiste veut en finir avec l’approche explicite qui lui a coûté sa marginalisation politique au sein des institutions et au sein de la société. L’exemple du MSP, du FJD et du mouvement El-Binaa montre on ne peut mieux que l’islamisme veut revoir sa « copie » en s’impliquant davantage dans le processus constitutionnel, voire faire de lui un fer de lance dans la perspective de consacrer le processus démocratique. Abdelkader Bengrina, le président du mouvement El-Binaa, vient de retirer les formulaires inhérents à la candidature à la joute de la présidentielle du 12 décembre prochain, Abderrezak Makri, le président du MSP et Abdellah Djaballah, président du FJD sont en conclave, respectivement avec leurs états-majors pour se prononcer sur le sujet de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain. Mais les déclarations des deux partis islamistes par rapport à cette joute font ressortir une idée qui s’inscrit dans le sillage d’une normalisation qui renseigne bien sur la nouvelle stratégie des islamistes. Dans ce sens, Makri a exprimé sa lecture quant au rendez-vous majeur qui est l’élection présidentielle du 12 décembre prochain en indiquant à ce propos que « l’organisation de l’élection présidentielle en Algérie est un passage nécessaire pour garantir l’avenir des libertés et de la démocratie et pour transformer les revendications populaires en politiques de développement et politiques sociales, pour mettre fin à la crise économique, et améliorer la vie des citoyens et réaliser la renaissance du pays », ce qui veut dire que le président du MSP ne laissera pas ce rendez-vous politique de premier ordre passer inaperçu ou se mettre dans une position de spectateur. Pour ainsi dire, le MSP de Makri veut peser de son poids pour que l’élection présidentielle soit l’occasion pour lui de saisir l’opportunité de se voir introniser comme président de la République ou avoir une place confortable en mesure de lui permettre de négocier sa place en tant que parti influent sur l’échiquier politique à venir.
Idem pour Abdallah Djaballah, la réaction de ce dernier semble s’inscrire dans la même logique que celle du MSP. Le président du FJD a loué l’œuvre de l’institution militaire en rappelant que « l’institution militaire est la seule institution forte. Le pouvoir en place la volonté et l’intention de faire de l’élection présidentielle du 12 décembre un événement différent des expériences précédentes », a-t-il martelé. C’est dire que les islamistes sont décidés à aller, coûte que coûte, à l’élection présidentielle et engager tout leur poids pour avoir des chances d’avoir une place au soleil.

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