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Hocine Benchenine, DG de Cesol Energy Consulting, à L’Expression

«Le sommet d’Alger a récolté plusieurs dividendes»

Dans cet entretien, le président de la fondation « Algeria forum enrgy & renewable enrgy » (Afeere) et directeur général de Cesol revient sur les recommandations d’Alger et l’impact de la déclaration d’Alger sur le futur du gaz dans les marchés mondiaux.

L'Expression: Quels sont à votre avis les points de succès du 7éme Soommet du Gecf?
Hocine Benchennine: Pour ce qui est du Gecf, nous en tant que fondation énergétique qui s'occupe de la promotion des énergies et des énergies renouvelables, nous ne pouvons que saluer les résolutions d'un tel sommet. En plus du succès dans l'organisation de l'événement d'envergure mondiale, le sommet d'Alger a récolté plusieurs dividendes. On a placé un spot de félicitations pour le président de la République, ainsi qu'au ministre de l'Énergie et le secrétaire général du Gecf. Il est absolument important de dire qu'en tant qu'acteur énergétique que le forum a été un succès pour le pays, un succès pour notre industrie et notre économie énergétique et que c'est ça qui est plus important et qui compte le plus. Nous avons également suivi le déroulement du 7éme Sommet du gaz, à travers la presse internationale et nous avons disséqué les avis des uns et des autres. De manière globale, l'impact a été positif, à plus d'un titre. Ça été un sommet haut de gamme. Le sommet d'Alger a eu un certain nombre de points positifs et de réalisations indéniables sur plusieurs plans. Il y a beaucoup d'indices qui montrent que le groupe est soudé et enchevêtré. Les points de succès se résument comme suit, à savoir le consensus et la cohésion qui ont été retrouvés, la concertation et la dialogue qui ont été renforcés entre les pays membres du forum du gaz. Sans compter les points contenus dans la déclaration d'Alger elle-même qui viennent remettre les pendules à l'heure. La collaboration consacrée entre les pays membres du Gecf a été caractérisée par une synergie nouvelle et positive. Il y a également l'élément de la sérénité et de la confiance retrouvée entre les membres du forum.

Et les recommandations issues de ce sommet...?
Pour ce qui est des recommandations, il y a ce pacte qui vient rassurer les membres eux-mêmes, notamment pour ce qui est de la défense des intérêts, à commencer par la demande de la suppression des taxes pénalisantes, imposées par les Européens. Parmi les bonnes résolutions de ce sommet, c'est l'inauguration officielle de l'Institut de recherches sur le gaz GRI du Gecf. Un point positif qui devra concourir à consolider déjà les technologies nouvelles acquises dans l'industrie du gaz par l'Algérie. L'institut devra également contribuer à trouver des solutions technologiques innovantes dans le domaine de la décarbonisation et préparer l'horizon 2050. Il permettra aux experts du monde de se rencontrer et de fructifier leur travaux et d'échanger autour des solutions de dépollution et de réduire l'indice de pollution du gaz.

Les chefs d'État au gotha du gaz à Alger, ont adopté à l'unanimité la déclaration d'Alger. Pensez-vous que le sommet d'Alger pourra avoir un impact quant à redresser la situation des prix du gaz dans les marchés énergétiques mondiaux?
Il y a, en effet, une ambiance autour du prix gazier. Mais, je ne pense pas qu'il y ait un pacte entre les pays membres. Toutefois, tout les indices montrent qu'il y a une nouvelle cohésion et concertation entre les membres du forum, et des relations solides qui se sont édifiées à l'issue de ce conclave. Il y aura, certainement, des concertations sur les prix pour préserver les intérêts des pays producteurs de gaz. Cependant, il n'y aura pas de décisions tranchées comme celle de l'Opep. Mais, le forum fera tout pour peser sur les perspectives des prix et des cours du gaz sur les marchés mondiaux, avec cette perspective aussi de mettre en place une Opep du gaz. Ce sera une affaire de deux à trois années, seulement. Je pense qu'au cours des temps à venir, les effets du sommet d'Alger vont se faire sentir sur la scène énergétique mondiale, notamment les marchés mondiaux du gaz naturel et liquéfié GNL. Il est tout à fait normal que les pays producteurs de gaz, défendent en tant que tels, leurs intérêts et protègent leurs investissements dans ce secteur prometteur. Je pense qu'une Opep du gaz est indispensable pour réguler les marchés mondiaux. Elle se fera dans un futur proche. Il faut admettre aussi que la question des prix est également au centre de toutes les tractations et négociations. Car au final, ce sont les prix du gaz et la nature des contrats qui sont en jeux dans toute cette histoire. Car, les Européens veulent acheter le gaz à moindre prix.

Quel sera l'avenir des énergies nouvelles et renouvelables, face à ce scénario où le gaz continuera à dominer le mix mondial de l'énergie?
En Algérie, nous avons les 15.000 Mwh qui sont inscrits dans la stratégie de transition énergétique de l'Algérie. Pour ce qui est des énergies vertes, l'Algérie est en passe de lancer ses 3.000 Mwh. D'ici juin prochain, nous aurons 3.000 autres Mwh pour totaliser 6.000 Mwh. Cela ne représentera que 10% des notre capacité totale. À l' horizon 2035, nous aurons nos 15.000Mwh. Tout cela fera partie du mix énergétique. Toute cette énergie solaire sera injectée au réseau maillé de la Sonelgaz. Ce qui permettra de réduire la consommation du gaz naturel.

Pouvez-vous nous parler du salon que vous comptez organiser au début du mois de mai prochain?
Pour ce qui est du salon international de la maîtrise d'énergie et de la sécurité énergétique, il s'agit d'un nouveau concept, comportant des exhibitions, des produits et une conférence avec concept panel. Nous avons choisi une dizaine de thématiques et autant de communications. Il y aura un focus sur les 50 milliards de mètres cubes de gaz consommés localement. Donc, on focalisera sur l'efficacité énergétique tous secteurs confondus, à savoir le bâtiment, l'industrie, l'agriculture, etc... le salon intervient dans le bon moment pour faire le point sur la situation et tirer les enseignements utiles pour ce qui est de l'économie et de l'efficacité énergétique. Le sommet se tiendra du 02 au 04 mai 2024 à l'hôtel Le Méridien à Oran.

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