Le maillon faible du développement

Axe indissociable de l’activité économique et industrielle, le secteur des assurances entame une phase de reprise inédite sous les effets de la relance de l’industrie automobile, mais également sous la nouvelle dynamique d’investissements et de l’entrepreneuriat. Omniprésent à tous les niveaux des processus des transactions commerciales et des échanges économiques, son intervention sur le développement économique reste tributaire du développement des filières des entreprises publiques et privées du secteur.
À ce titre, le marché des assurances se positionne comme axe révélateur d’indicateurs fiables de l’économie nationale, à travers ses différentes filières intégrées dans le développement et à la création d’entreprises, et dans l’estimation des risques inhérents aux activités économiques, à l’accompagnement des processus de développement, et celles réservées à l’assurance des personnes.
C’est dans ce contexte que les professionnels du secteur considèrent, que tant que les secteurs stratégiques, tels que le bâtiment, l’industrie, l’agriculture affichent des avancées, le marché des assurances conserve de réelles perspectives de croissance. C’est dans cette configuration marquée par un renouveau économique incontestable, que le secteur des assurances a enregistré une progression de 2,6% sur l’exercice 2023 avec un chiffre d’affaires avoisinant les 168,4 milliards de dinars. Une avancée qui ne manquera pas d’impacter l’économie nationale dans la mesure où le secteur des assurances demeure un vecteur de canalisation de l’épargne, et de la bancarisation des fonds, comme cela a été le cas lors du lancement des emprunts obligataires. À cela s’ajoute son rôle d’investisseur institutionnel, porteur d’une manne financière conséquente, dont la plus grande partie est destinée à l’économie nationale, à travers les dépôts à termes, et les bons de caisse. De même importance, la position du secteur des assurances et son poids sur la scène économique, résident également dans ces capacités à abriter de vrais leviers de développement et de croissance, à travers les actions de numérisation en cours. La digitalisation des services et des produits contribuera à booster et à attirer des ressources nouvelles et à établir des améliorations en matière d’évaluation de la rentabilité du secteur.
L’objectif étant de hisser la contribution des assurances au PIB, de 0,7 % à 1%, à moyen terme, à travers l’optimisation des marges de croissance et de diversification des activités du secteur. Dans cet ordre d’idées, le secteur des assurances recèle les capacités de se hisser au rang de partenaire de l’État dans la concrétisation des objectifs de la relance économique, du fait qu’il demeure pourvoyeur de richesse et d’emplois. Son ancrage dans la révolution numérique lui confère la possibilité d’agir comme un partenaire de taille dans le développement du partenariat public /privé à travers la création et l’accompagnement des start-up, et des microentreprises.
Ce qui renseigne sur le rôle du marché des assurances, dans l’émergence d’une réelle cohésion entre les acteurs économiques, destiné à consolider une vision économique globale basée sur un mouvement de développement où le secteur des assurances est appelé à consolider son engagement et sa position en tant qu’acteur à part entière.