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Un Sommet tripartite, Algérie, Tunisie, Libye, se tient aujourd'hui à Tunis

Le grand rendez-vous du Maghreb

La volonté de l'Algérie, première puissance de la région, vaut une vision à moyen et long terme.

Les dirigeants des trois pays du Maghreb, l'Algérie, la Tunisie et la Libye se réunissent, aujourd'hui, en Sommet à Tunis. Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed et Mohamed Younès el Menfi honorent un rendez-vous décidé en marge du 7e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz qui s'est tenu à Alger, en mars dernier. Les trois chefs d'État qui avaient pris part audit Sommet, s'étaient rencontrés en aparté et décidé d'une rencontre trimestrielle. De fait, le Sommet d'aujourd'hui tient lieu de première réunion de ce nouveau cadre de concertation maghrébin. C'est en ces termes que les dirigeants algérien, tunisien et libyen ont qualifié l'initiative, dont la principale fonction, pour l'heure, est de coordonner les positions des uns et des autres concernant des questions d'ordre régional et international. Il reste que la prudence justifiée, dont font montre les trois États, dans la présentation de cette initiative, n'interdit pas, à terme, une ambition d'intégration régionale plus aboutie.
Le président de la République traduit cette initiative en l'installant dans une dynamique nouvelle qui tient compte de l'évolution des facteurs intrinsèques à chaque pays et de la situation géopolitique qui oblige forcément un minimum d'unité dans l'action. D'ailleurs, le président de la République note, à juste titre, l'absence d'un cadre régional à même de permettre aux pays du Maghreb de défendre leurs intérêts communs face à l'Union européenne, la Cédéao et bien dautres organisations transnationales de par le monde. L'idée que le Maghreb est la seule région au monde qui demeure orpheline d'un cadre rassembleur suffit, à elle seule, à susciter des initiatives susceptibles de coordonner ce qui peut l'être comme actions communes. Aussi, l'on espère à Alger, Tunis et Tripoli, voir un bourgeon d'unité naître de la rencontre tunisoise. Cette perspective est peut-être encore lointaine, compte tenu de nombreux obstacles qui entravent sa réalisation, mais le message du président Tebboune est de nature à encourager une éclaircie sur la scène maghrébine. «Cette instance de concertation n'est dirigée contre personne. Les portes restent ouvertes aux autres pays de la région désirant intégrer cette initiative», a affirmé clairement le chef de l'État lors de l'entretien qu'il a accordé à la presse nationale. Abdelmadjid Tebboune a d'ailleurs expliqué que l'Algérie n'est pas dans une logique d'exclusion de qui que ce soit et que, en aucun cas, cette instance n'est destinée à remplacer l'UMA. En cela, le président Tebboune a souligné que l'Algérie n'entend pas créer un foyer de tension politique dans la région, bien au contraire.
De là à voir dans l'attitude du président algérien un début de décrispation de la situation politique régionale, il n'y a qu'un pas que nombre d'observateurs s'autorisent à franchir, au sens où la volonté de l'Algérie, première puissance de la région, vaut une vision à moyen et long terme. L'idée de ce sommet tripartite, sa périodicité et l'engouement qu'il suscite au niveau des deux autres capitales constituent un signe probant d'une intention d'édifier un nouvel ensemble régional, sans exclusif. Les deux chefs d'État, tunisien et libyen, dont les pays sont frontaliers de l'Algérie et qui bénéficient de l'expertise de l'Algérie dans de nombreux domaines d'activité ont intérêt à consolider l'initiative. Ils oeuvreront, de fait, à lui donner du sens en densifiant le partenariat et pourquoi pas la doter d'institutions pérennes. Mais ce niveau de l'organisation n'est pas d'actualité, même si les trois pays «osent» y rêver, notamment avec l'intégration attendue et souhaitée de la Mauritanie à l'initiative.
Pour l'heure, personne ne veut prononcer le décès de l'UMA, après près de 30 ans d'inactivité du fait du Maroc qui en a gelé l'institution présidentielle. Mais tous espèrent concrétiser un espace politique et économique, à l'image de ce qui se fait ailleurs, à l'effet d'agir à l'unisson face aux défis de l'heure. Cet avenir probable dépend de la réussite du Sommet de Tunis, mais plus encore, de la solution à la crise libyenne. Deux grands challenges qui attendent les dirigeants des trois pays, qui sont aux portes d'élections présidentielles.

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