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Mamdouh Salama à Radio Algérie Internationale

«Le forum est une fierté pour l’Algérie»

L’épineuse question des prix raisonnables à instaurer dans le marché mondial du gaz, au cœur des discussions.

L'expert jordanien et consultant auprès de la Banque mondiale sur les questions de pétrole et de l'énergie, Unido Technical Expert, Mamdouh Salama, a estimé que le 7e Forum mondial des présidents et gouvernements des pays exportateurs de gaz (Gecf), qui se tiendra en Algérie le 2 mars 2024, constituera «un tournant historique décisif pour l'Algérie, à plus d'un titre, notamment pour ce qui est de la création d'une organisation du gaz, forte et robuste». S'exprimant à l'occasion de la tenue du forum de Radio Algérie Internationale en perspective du Sommet du gaz en Algérie, l'expert jordanien a estimé que «tout comme l'Opep à l'époque, dont la création avait vu l'opposition farouche des États-Unis d'Amérique (USA), le forum des pays exportateurs de gaz, devra réussir cette bataille». À coup sûr, la question de la reconversion du forum Fgec en un cartel du gaz, organisé et adapté aux aspirations et aux intérêts équitables des pays producteurs et exportateurs, constituera le point culminant, lors de ce Sommet très épié, au demeurant. L'Algérie est ainsi attendue aussi, dans le dossier de la stabilité du marché et la sécurité des approvisionnements énergétiques. Sans compter l'épineuse question de l'établissement de seuils des prix raisonnables et équitables pour garantir les intérêts des pays producteurs. Pomme de discorde aussi avec les grandes puissances, dont les États-Unis, cette reconversion sera, vraisemblablement au coeur des divergences internes attendues, selon l'expert algérien, Lakhdar Madani.
Quant au professeur Ahmed Tartar, évoquant la reconversion du forum en Cartel et son rôle sur la stabilisation des prix, ce dernier a affiché son scepticisme quant à un consensus, estimant que «plusieurs sessions ont abordé ces aspects, mais les appréhensions ont toujours reporté aux calendes grecques ces décisions. Il y a les contradictions internes qui empêchent également toutes convergences des points de vues et des positions des pays producteurs», dira-t-il. Pour Salama, «le forum est une fierté pour l'Algérie, qui saura gérer les débats et les décisions qui en découleront». Il expliquera, par ailleurs, que ce Sommet constitue «une halte importante dans le parcours de la politique mondiale et dans le rôle que joue le gaz dans la politique énergétique mondiale». Mamdouh Salama considère que «le rôle et le statut géostratégique de l'Algérie, vont lui permettre d'assumer des missions cruciales et importantes dans ce sommet et dans les années à venir». Le consultant de la Banque mondiale préconise, également, une croissance de la demande mondiale autour des sources d'énergie fossiles, dont le gaz. «Pendant encore de longues années, la demande sur les énergies fossiles dont le gaz, va s'accroître considérablement, et le gaz constituera même la colonne vertébrale de la croissance au sein des pays producteurs de gaz», affirmera-t-il sans encombres.
L'expert jordanien préconise que «l'UE reprendra ses approvisionnements en gaz russe, dès que le conflit ukrainien s'estompera... Car, le gaz US est trois fois plus cher pour les budgets européens, dont la croissance a considérablement ralenti, ces dernières années». Ainsi, pour Mamdouh Salama «le Sommet d'Alger aura la lourde responsabilité de revoir tous ces aspects». Abondant dans le même sens, le professeur Mahfoud Kaoubi évoquera les grandes orientations stratégiques qui devront être abordées par le Sommet du gaz d'Alger. Il notera la baisse sensible des investissements dans la recherche et le développement au sein des pays producteurs et la nécessaire implication des pays consommateurs de contribuer au financement de ces recherches. «C'est une question fondamentale, car la logique du monopole et les situations conflictuelles, nuiraient à la stabilité des approvisionnements et de la production mondiales», dira-t-il affirmant qu'un «consensus peut se profiler à l'horizon autour de ces questions et une plus grande symbiose au sein des pays du forum». Pour cet expert et analyste politique et économique, «les pays producteurs de gaz, doivent approfondir la concertation, la coordination et le dialogue et concourir à la fondation d'institutions fortes, aptes à contrôler et à étudier soigneusement les marchés». Il préconisera, par ailleurs, «une nouvelle guerre des marchés instiguée par les États-Unis autour des marchés gaziers dans le monde».

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