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LE FLN se contente d'un communiqué

Saâdani veut établir un lien sémantique entre les deux dates pour donner du tonus à son initiative factuelle.

A l'occasion du 61e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération, le FLN d'aujourd'hui a rendu public un communiqué, par le biais duquel il annonce sa fidélité au serment de Novembre 1954.
Le texte reprend à son compte l'appel du 1er Novembre, en réalisant son contenu par l'édification de «l'Etat civil, l'Etat de droit, de justice et des institutions», lit-on. Et, bien sûr, en soutenant l'initiative politique nationale, pour le développement dans l'unité et la sécurité».
Le FLN, que tout un chacun accuse de s'être trop éloigné des principes fondateurs de l'Etat algérien, en omettant parfois de se remémorer cette date qui lui sert d'acte de naissance, veut se rattraper par un communiqué.
Alors que la «fidélité» se juge par le comportement au quotidien, à l'aune de la compétition électorale du Sénat qui accorde peu de place à la journée de commémoration.
Le dernier acte de fidélité s'est exprimé par l'octroi de financements (441 milliards de centimes) aux députés et cadres supérieurs pour l'achat de nouvelles voitures, parce que leurs voitures sont vieilles de trois ans, et qu'il faut renouveler.
Le FLN d'aujourd'hui veut transmettre le message de Novembre aux nouvelles générations, ajoute-t-on. En effet, lorsqu'on garde en mémoire les images de Ben M'hidi en train de narguer ses bourreaux ou celle récente de Hassiba Ben Bouali, suite au bombardement de sa casemate dans les tréfonds de la Casbah, ou encore celle du colonel Lotfi, si jeune, qui ne souhaitait pas survivre pour voir les dépassements qui ont eu lieu après la victoire, on se dit qu'on ne parle pas de la même «fidélité».
Il ne faut surtout pas incriminer tout le monde, car il existe au sein du FLN présent, des gens qui sont restés fidèles à l'esprit et la lettre de Novembre, et Dieu merci, ils sont nombreux, même s'ils sont minoritaires dans les structures de l'ancien parti. Ces gens-là se souviennent de ce que fut la situation qui a mené au déclenchement de la guerre. Ils étaient privés de tout, y compris du droit à la vie...
Et chaque jour qui passe les renvoie à ces moments difficiles, en ayant une pensée à tous ceux qui sont morts pour se réapproprier notre fierté nationale.
Comme on aimerait que le FLN de Saâdani agisse sur les bases de ces principes, en rendant à César ce qui appartient à César. Le FLN ne ressemble en rien à ce que fut le FLN d'autrefois. Parce que tout s'achète et se vend sur la place publique, les sièges au Sénat ou dans une mairie reculée au fin fond du pays lointain. C'est la réalité que tout le monde connaît. Saâdani peut, en effet, apporter sa pierre à cet édifice de reconstruction, en mettant des balises pour abolir ses comportements d'un autre âge.
Puisqu'on parle d'amendement de la Constitution, qu'il milite donc pour introduire des clauses répressives contre les fraudeurs des élections, contre la corruption, la triche, contre les apprentis sorciers qui occupent le devant de la scène en s'appropriant les places qui doivent revenir à plus compétents et plus intègres qu'eux. Cela relève en effet de la «fidélité» aux martyrs de la Révolution. Les images d'aujourd'hui montrent des visages rabougris, froissés, des yeux hagards, les mêmes têtes qui vont et reviennent... qui donnent le tournis. Les Bouguerra, Ben Boulaïd, Zighout et les milliers d'autres anonymes ne sont pas morts pour un si piètre résultat.

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