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MESSAHEL ET LA RÉOUVERTURE DE LA FRONTIÈRE ALGÉRO-MAROCAINE

«Le dossier n'est pas à l'ordre du jour»

L'Algérie a demandé l'inscription des questions sécuritaires à l'ordre du jour de la réunion des MAE de l'UMA prévue le 17 février à Rabat.

Le renforcement des relations algéro-marocaines n'est pas conditionné par la réouverture des frontières entre les deux pays. Cette question ne figure pas à l'ordre du jour des discussions tenues entre les responsables des deux pays. C'est ce qu'a déclaré hier Abdelkader Messahel, ministre délégué, chargé des Affaires maghrebines et africaines, lors d'une rencontre avec la presse, dont L'Expression, et ce au siège du ministère à Alger. M.Messahel a fait savoir que les responsables des deux pays ont accepté le principe d'élargir la coopération loin du problème de la réouverture de la frontière. Le ministre a indiqué que ce principe est accepté par les responsables des deux pays. «La réouverture de la frontière est une question qui n'a pas été évoquée lors de nos différentes rencontres. Ni la partie algérienne, ni la partie marocaine n'ont abordé cette question», a-t-il révélé. Allant plus loin, le ministre estime que si l'élargissement des relations entre Alger et Rabat est conditionné par «ce dossier, on n'avancera pas. Cette situation ne profitera à aucune partie», a-t-il dit. M.Messahel a affirmé que les responsables des deux pays se sont mis d'accord sur le renforcement des visites au niveau ministériel qui est une approche plus rentable». «Les réunions sectorielles sont plus rentables», a-t-il précisé. Le même responsable dévoile également que la réouverture de la frontière et la question du Sahara occidental ne doivent pas constituer un obstacle dans le renforcement des relations entre les deux pays. Il estime que la question du Sahara occidental est entre les mains des Nations unies et qu'une autre rencontre de dialogue est prévue entre le Front Polisario et le Maroc vers la mi-février. Abordant la visite qu'effectue aujourd'hui et demain, Saâd-Eddine El Othmani, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume du Maroc, -première du genre depuis 2003-, M.Messahel affirme qu'elle s'inscrit dans un contexte marqué par des changements dans le monde et à la veille d'une «volonté partagée» de tous les pays de la région de «dynamiser» l'Union du Maghreb arabe (UMA). Par la même occasion, il a révélé que la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UMA est prévue pour le 17 février prochain à Rabat (Maroc). Selon le ministre délégué, l'Algérie a introduit une demande pour que les questions sécuritaires soient inscrites à l'ordre du jour de cette réunion. Il s'agit notamment de trafic de drogue et d'armes et notamment la circulation illicite des personnes et de la marchandise entre l'Algérie et le Maroc. Au sujet de la situation au Sahel, le ministre a fait savoir que la réunion de demain à Nouakchott, en Mauritanie, sera une réunion régulière qui s'inscrit dans le cadre de la série de rencontres regroupant les ministres des Affaires étrangères des pays du champ. Les représentants des quatre pays, Algérie, Mauritanie, Niger et le Mali, vont faire une évaluation de ce qui a été fait sur le terrain et discuter la stratégie régionale dans ses deux volets, sécuritaire et développement. A titre exceptionnel, une délégation du Nigeria prendra part à cette rencontre pour faire le point, selon le ministre, sur la relation qui existe entre le groupe islamiste Boko Haram et Al Qaîda au Maghreb islamique. Le ministre a affirmé que des experts ont révélé l'établissement des liens entre les deux groupes terroristes, dans le domaine de la formation, des armes et des stratégies adoptées dans les attentats. Pour le ministre, l'interconnexion entre les deux groupes est un fait avéré. Une deuxième conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement entre les pays du champ et les partenaires extra-régionaux est prévue à Bamako vers la fin du mois de février au début du mois de mars. «Les pays du champ sont tous d'accord pour l'organisation de cette conférence, dénommée «Alger 2», à Bamako», a indiqué M. Messahel. Et de révéler que les responsables de ces pays sont en train d'étudier la possibilité de revoir la structuration de cette organisation. Des suggestions seront faites, à ce sujet pour qu'elles soient proposées aux chefs d'Etat des pays concernés. Quant au retour de la violence au nord du Mali, M. Messahel affirme que l'Algérie est en contact avec les deux parties, -Touraeg et gouvernement malien- et souhaite que «les problèmes qui se posent puissent trouver la solution dans le cadre de l'Accord d'Alger». Quant à une éventuelle médiation d'Alger après les derniers affrontements armés entre les rebelles touareg et l'armée
malienne, M.Messahel a déclaré: «Nous sommes toujours à l'écoute des positions des uns et des autres, mais une réunion dans l'immédiat n'est pas dans l'agenda». Et d'insister que l'Algérie agit toujours à la demande des deux parties, «mais surtout dans le cadre du respect de l'inégrité territoriale et de la souveraineté du Mali».

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