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Dans son message aux Algériens à l'occasion du ramadhan, il a évoqué le drame palestinien

Le cri du coeur du Président

Le président de la République s'est fait le représentant d'un peuple qui n'a jamais failli à son devoir vis-à-vis de la cause palestinienne.

La communauté musulmane dans le monde entier accueille le mois sacré du Ramadhan dans la douleur d'un génocide qui se commet en Palestine. Le président Tebboune qui n'a épargné aucun effort pour exprimer le soutien et la solidarité de l'Algérie à l'endroit du peuple palestinien a parlé au nom du peuple dans son message de voeux à la nation à l'occasion du mois sacré. «Cette année, nous accueillons le Ramadhan les coeurs endoloris par la souffrance de nos frères en Palestine occupée.» Le propos est fort et traduit la pleine souffrance que ressentent les Algériens, en cette occasion bénie, mais entachée des crimes horribles perpétrés par l'entité sioniste dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée. La douleur incommensurable, traduite en mots simples, mais chargés d'émotion, ne peut échapper à aucun observateur.
Le président de la République s'est fait le représentant d'un peuple qui n'a jamais failli à son devoir vis-à-vis de la cause palestinienne. Durant les deux guerres contre l'entité sioniste, en 1967 et 1973, la formation militaire et politique des élites palestiniennes, la naissance à Alger, en 1988, de l'État palestinien et bien d'autres actions attestent de la constance de la position algérienne. Celle-ci s'est brillamment mise en évidence pour dénoncer, au Conseil de sécurité, les agissements génocidaires d'Israël et de ses soutiens honteux au sein de l'administration américaine, notamment.
L'engagement de l'Algérie aux côtés de la Palestine est tellement fort qu'il en multiplie la douleur des Algériens et de leur Président. Le meurtre d'un peuple frère est la pire expérience que l'on puisse vivre. C'est ainsi que le ressent le président de la République qui, de sa position de premier magistrat de notre pays, prend la parole pour appeler «à nouveau la communauté internationale à assumer ses responsabilités face à ce génocide et à respecter la sacralité de ce mois pour la nation musulmane». Car au-delà des contingences politiques et politiciens, il s'agit bien d'un assassinat collectif, d'une épuration ethnique et de crimes contre l'humanité, dont est victime la population dans la bande de Ghaza. Le chef de l'État aurait sans doute voulu présenter ses voeux aux Algériens en d'autres circonstances, mais ce serait faire fi d'une réalité blessante que ne de pas aborder frontalement la question quand bien même cela ajouterait la douleur à la douleur. Abdelmadjid Tebboune est peut- être l'un des rares dirigeants musulmans et sans doute le seul chef d'État arabe à dire le poids de la responsabilité à la veille d'un mois béni, face au génocide en passe d'emporter un peuple si cher aux Algériens qui, pour avoir déjà été victimes d'une colonisation de peuplement féroce, savent combien la souffrance d'un effacement identitaire est difficile à supporter.
C'est pourquoi, l'allusion directe au drame palestinien qui se joue sous les yeux de l'humanité, constitue pour le Président un acte de solidarité actif et un témoignage d'un des descendants des victimes des enfumades, des villages rasés avec femmes et enfants, des dizaines de milliers d'innocents massacrés, un certain 8 mai 1945, des morts brûlés vifs par le napalm. À quelques mois du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le propos du président de la République prend le sens d'un appel aux Palestiniens.
Les dizaines de milliers de martyrs de Ghaza ne seront jamais l'épilogue de la vie d'une nation, mais bien au contraire, ce sont autant de promesses d'une victoire finale sur le système colonial immonde. Les sionistes perdront la guerre comme les Afrikaners d'Afrique du Sud, la France coloniale et bien d'autres monstres combattus et vaincus par les peuples. Cette promesse sera tenue par les Palestiniens, comme l'ont fait les Algériens à travers «les efforts de l'État».
Lesquels «sont déployés pour que les citoyens puissent jouir des fruits de la reprise et de la stabilité que connaît notre pays». Cette stabilité est le résultat d'une longue lutte. Mais ce n'est pas pour autant une fin en soi, puisque cet état de fait «nous incite, par devoir de responsabilité collective, à oeuvrer de concert pour consolider le front intérieur, raffermir la cohésion nationale et cultiver le patriotisme et le civisme», a dit le Président dans son message aux Algériens. Ce front intérieur auquel, il a appelé de ses voeux est une continuation du combat libérateur. Les circonstances géopolitiques du moment, les menaces qu'elles suggèrent, à travers un voisinage fragilisé par des ingérences multiples, recommandent un maximum de vigilance. Les Algériens en sont conscients, comme ils mesurent l'importance de faire triompher un islam des lumières. «Djamaâ El-Djazaïr, cet édifice d'envergure mondiale et scientifique doté d'infrastructures à la hauteur de sa noble mission» est une institution «fondée sur les valeurs de la modération et du juste milieu». C'est tout le message que la nouvelle Algérie entend envoyer au monde. 

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