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Des sommes colossales dépensées pour des projets jamais réalisés au sud du pays

L’APN révèle un nouveau scandale

Le rapport de la Commission a mis en lumière les défaillances de certains responsables dans l’exercice de leurs fonctions et une mauvaise gestion, en plus d’un manque de conscience professionnelle dans de nombreux cas.

Un autre scandale. Le pot aux roses vient d'être révélé par la Commission du logement, de l'équipement, de l'hydraulique et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée populaire nationale (APN). Lors d'une séance de travail présidée, jeudi par Brahmi Boughali, président de l'APN, ladite commission a fait état dans son rapport, de «sommes faramineuses dépensées pour des projets de routes et autres projets qui n'ont pas été réalisés» dans des wilayas du sud du pays. Un préjudice financier causé au Trésor public en «raison du non-respect par les entreprises et les bureaux d'études de leurs engagements, induisant la réévaluation de ces projets et occasionnant au Trésor public d'importants préjudices financiers», indique la commission dans son rapport et qui a mené son enquête durant les 22 et 27 octobre 2022. En effet, les missions d'informations menées par ladite commission, présidée par le député, Ammar Oulmi, pour «s'enquérir du taux d'avancement des travaux de réalisation des routes reliant Adrar-Aoulef-In Salah-Bordj Badji Mokhtar-Timiaouine jusqu'aux frontières maliennes, et du projet de réaménagement de la piste du tarmac de l'aéroport d'In Salah», ont démontré, preuves à l'appui, l'ampleur des dégâts, et notamment du laisser-aller, ayant occasionné un préjudice financier au Trésor public. Un laisser-aller ayant nécessité plusieurs rallonges budgétaires. Une perte de plus pour le Trésor public. Un rapport s'inscrivant selon la commission, en droite ligne des recommandations et instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait ordonné, lors du Conseil des ministres du 18 janvier 2020, une rupture «avec les pratiques du passé, étant donné que les citoyens attendent la concrétisation des promesses auxquelles il s'est engagé afin de constater le changement dans leur quotidien». La commission avait pour mission d'examiner l'état des routes de ces wilayas du Grand Sud, notamment Adrar et les nouvellement créées, à l'instar de InSalah et de Bordj Badji Mokhtar. Néanmoins, la mission s'est prolongée jusqu'à la commune de Timiaouine aux frontières maliennes. Une ville considérée comme zone franche devant favoriser l'ouverture et la coopération avec les pays voisins. Quelle ne fut la surprise de découvrir des routes dans un état lamentable et dégradé! Ce qui a engendré un retard dans le développement local, tous secteurs confondus, notamment au niveau de Bordj Badji Mokhatr, une wilaya reculée et déconnectée des autres wilayas. Et dire que 52 milliards de dinars ont été débloqués pour l'achèvement de la RN6 reliant Reggane à Bordj Badji Mokhatr. Autant en emporte le vent du désert.
En outre, le rapport de la Commission a mis en lumière les défaillances de certains responsables dans l'exercice de leurs fonctions et une mauvaise gestion, en plus d'un manque de conscience professionnelle dans de nombreux cas. «Le retard de plus de 12 mois accusé dans la réalisation de ces travaux a exacerbé la situation et augmenté la souffrance de la population de cette région», a déploré Brahim Boughali, proposant, dans ce sens «l'exploitation du deuxième aéroport d'In Salah qui est situé à 35 km du chef-lieu de la wilaya, en attendant l'achèvement des travaux». On comprend mieux le dernier rapport de la Cour des comptes qui affirmait que près des deux tiers, soit 958 sur 1541 communes du pays sont classées «pauvres». Un scandale qui vient confirmer l'insuffisante maturation des projets, les récurrentes réévaluations des projets, les glissements importants dans les délais de réalisation, les infrastructures inexploitées après leur réalisation, et l'absence de stratégie de développement territorial. Autant de dysfonctionnements qui font que le citoyen se retrouve être le dindon de la farce. Et dire que les dindes n'aiment pas Noël.

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