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Oran

Grand rush sur les magasins

Des centaines de familles se sont déchaînées, dans un véritable rush sur les magasins.

C'est la fièvre acheteuse. La ville d'Oran, ses marchés, ses boutiques des rues Larbi Ben Mhidi, Khemisti et Soufi Zoubida (ex-Choupot), et ses alentours immédiats connaissent, en ces deux jours avant la fête religieuse de l'Aid El Adha, d'imposants mouvements humains. Pour cause, les emplettes. La frénésie est d'autant plus totale, qu'elle est perceptible de loin, à telle enseigne qu'il devient difficile de se frayer un petit passage parmi les passants qui font des va-et-vient, en quête de bonnes affaires à réaliser.
C'est ainsi que des centaines de familles se sont déchaînées, dans un véritable rush, sur les magasins lambda, habits, alimentation générale et autres. Parents, enfants, se bousculent, ne se rassasient ni ne se lassent en «harcelant» les commerçants et les vendeurs dans leurs magasins. Le relâchement est entier, malgré la crise sanitaire qui continue à s'aggraver, en plus de la faiblesse du pouvoir d'achat.
Ces familles sont, dans leur majorité, unanimes à dire «avoir consenti d'énormes sacrifices financiers, pour perpétuer la tradition de la fête et la maintenir intacte, malgré toutes les conditions, ainsi que les tarifs «choc», ne permettant plus aux ménages aux faibles revenus, ces débours en plus. En ville, les boutiques sont attirantes. Les bambins ne renoncent pas à leurs «revendications» habituelles, tout en «harcelant» leurs parents de mettre la main à la poche pour payer les achats acquis à des prix qui coûtent les yeux de la tète. Les tarifs appliqués ont, pour paraphraser un père de famille, été «amplifiés» comparativement aux années écoulées.
La prospection d'antan n'est plus d'actualité, ces dernières années. Les acheteurs sont convaincus qu'ils «subiront les supplices de la douloureuse, la facture, à régler rubis sur l'ongle». «C'est, pour ainsi dire, devenu comme un rituel, acheter et payer sans rouspéter», dira un père de famille. Le marché algérien ne connaît aucune stabilité, encore moins pour les tarifs. Ils sont revus à la hausse, à l'approche du jour j. Pour faire passer la pilule, des commerçants font preuve d'une sournoise ingéniosité en alarmant les acheteurs, leur faisant croire que «la marchandise est peu disponible».
Dans le tas, ils avancent les difficultés quant à s'approvisionner en raison de la fermeture des frontières, leur expliquant, de manière saugrenue, que «l' acquisition de la commande à partir de l'étranger, le transport et la livraison des produits importés nécessitent plusieurs acrobaties et des interventions auprès des douanes».
Pour convaincre, certains commerçants n'hésitent pas à évoquer la dégringolade de la valeur du dinar algérien et la hausse vertigineuse de la devise, d'où cette cherté incroyable relevée un peu partout dans les boutiques chics* ducetre-ville et celles de Choupot. En effet, les robes pour les fillettes sont cédées entre 3000 et 5000 dinars tandis que les chaussures pour enfants sont proposées aux tarifs allant entre 3000 à 5000 dinars. Dénicher la bonne affaire relève de l'utopie. Le père de famille n'en démord pas ni ne s'oppose aux «caprices» de sa progéniture. Il n'affronte plus le caissier pour solliciter sa bonté en réglant la facture.
À cela s'ajoutent les produits de pâtisserie à acquérir et autres gâteries ornant, le jour de l'Aid, la table basse du salon.
Là aussi, le compte n'est pas moins douloureux, en plus des achats, nécessaires, des cadeaux à remettre aux proches en leur rendant visite. Le tout est couronné par le bélier cornu et gavé acquis à plusieurs dizaines de milliers de dinars.
En attendant cette célébration, tous les chemins mènent vers les achats et rien que vers les dépenses. Le quartier commerçant géant de Medina Jedida est, en un laps de temps, devenu le lieu «de pèlerinage» et la Mecque de plusieurs milliers d'hommes, de femmes et d' enfants.

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