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Résidence Opéra (ex-Samira) à Ouled Fayet

Du rêve au cauchemar

Les habitants de cette résidence lancent un cri d’alerte. Leur calme est devenu un chaos…

Après des années de labeur, ils avaient enfin espéré une retraite paisible loin de l'agitation urbaine. Investissant toutes leurs économies dans un havre de paix situé à Ouled Fayet, dans la banlieue ouest d'Alger, cinquante petites villas ont été érigées pour former la Résidence Opéra (ex-Samira). Les résidents, déterminés à façonner l'un des quartiers résidentiels les plus élégants du pays, ont uni leurs forces pour transformer leur vision en réalité. Un quartier fermé, surveillé, loin des distractions urbaines - c'était l'objectif. «On était dans un calme olympien», assure un groupe de résidents. Mais aujourd'hui, leur paradis est devenu un cauchemar. Ce qui fut autrefois une carte postale idyllique est maintenant un souvenir lointain, remplacé par un incessant brouhaha. Depuis plus de deux ans, les allées et venues incessantes ont perturbé la quiétude des résidents. Une activité professionnelle libérale a élu domicile dans le quartier, attirant des dizaines, voire des centaines de personnes chaque jour. «Notre quotidien est devenu un enfer», déplorent les résidents, regroupés en association agréée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Malgré leurs tentatives pour résoudre la situation à l'amiable, les résidents se sont heurtés à un mur d'indifférence. Même les agents de sécurité engagés pour surveiller les entrées et sorties ont fini par démissionner, dépassés par la situation. Face à l'inaction des autorités compétentes, les habitants ont lancé une pétition et organisé des sit-in à l'entrée de la résidence. Mais leurs efforts sont restés vains. La situation est désormais critique, avec des tensions croissantes entre les résidents en colère et le locataire qui se croit dans son bon droit avec son bail de location. Or, les riverains rappellent que la cahier des charges de la résidence interdit formellement toute activité commerciale ou profession libérale dans les domiciles de la résidence Opéra. «De plus, l'accès à la résidence est strictement réservé aux habitants et à leurs visiteurs signalés à l'avance, avec des restrictions sur le nombre de véhicules autorisés», précisent-ils pour expliquer que cette situation était en contradiction totale avec ce qu'exige ce document officiel. Très en colère, ils sont venus à notre rédaction pour lancer un appel aux autorités compétentes afin de trouver au plus vite une solution. Car, disent-ils, cette situation est devenue invivable. Ils espèrent une résolution rapide pour retrouver la tranquillité qu'ils avaient tant désirée dans leur retraite. Cette cinquantaine de famille ne sait plus à quel saint se vouer. EIles sont désespérées. Ils n'écartent pas un recours à la protestation de rue. Le risque de débordements est réel. Cette résidence est malheureusement le symbole de la bidonvilisation croissante de nos quartiers ces dernières années. Les beaux quartiers résidentiels se transforment peu à peu en zones où il est difficile de vivre. La prolifération de commerces, d'activités libérales, d'écoles privées et de crèches rend la vie insupportable pour les citoyens, dégradant leur environnement vital et engendrant de nombreux fléaux sociaux. Si la Résidence Opéra ne prend pas position contre cette situation, elle risque de suivre le même chemin que d'autres quartiers, se transformant en un nouveau «Hamiz». Or, la nouvelle Algérie aspire à offrir à ses citoyens des espaces de vie dignes de ce nom, conformes aux standards urbains contemporains. Il est impératif que les autorités prennent des mesures immédiates pour résoudre cette crise et restaurer la tranquillité et la qualité de vie des résidents de la Résidence Opéra. Il y a péril en la demeure...

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