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Bouira

Dangereuse inconscience

Parce que l’Algérien aime, de nature, braver l’interdit, la prorogation du Covid-19 a encore de beaux jours devant elle.

Au regard de l’ambiance qui régnait hier sur le marché couvert du chef-lieu de la wilaya, on a l’impression que bon nombre n’ont toujours pas compris que le risque demeure immense. Même si, et Dieu merci, Bouira est épargnée jusque-là, mais pareils comportements risquent de la pousser vers le haut du tableau des villes les plus touchées. L’implication des responsables locaux est totale. Le marché de Lakhdaria a été fermé par décision du wali.
Pourquoi pas celui de Bouira, se demandent beaucoup de personnes outrées par la proximité des étals, le nombre excessif de clients qui encombrent les passages étroits ? Parce que le vendredi et le samedi étaient réservés aux emplettes et surtout que c’est le dernier week-end avant le mois sacré du Ramadhan, les lieux étaient exigus, hier, et ne pouvaient plus contenir le flux de clients. Le comble est le fait que même des organismes étatiques comme Carravic, filiale du groupe national en charge des viandes blanches, participe à ces scènes favorables au déplacement du virus par la promiscuité. Le phénomène n’est, hélas ! pas circonscrit à ces marchés, mais concerne aussi les villages.
à oued El Berdi, par exemple, un village situé à moins de 10 km à l’est du chef-lieu, les habitants rentraient jadis, chez eux, tôt. Depuis la mise en place du confinement obligatoire à partir de 19 h, ces mêmes habitants trouvent un plaisir à rester dehors en compagnie, tenez-vous bien, de leurs enfants en bas âge. Les mêmes scènes sont constatées à Aït Laâziz, à Chorfa, à Bechloul, à Aïn Bessem… et au chef-lieu de wilaya. Même les forces de l’ordre trouvent les pires difficultés à intervenir puisque à la faveur de la nuit, elles sont caillassées. La forêt Errich, lieu de pratique du sport pour les Bouiri,s vient d’être interdite d’accès. Les accros du footing encombrent le périphérique avec leurs véhicules et continuent à pratiquer leur sport favori.
Là aussi, le nombre de présents est un risque qu’il ne faut pas sous-estimer. Le même constat est à faire quand on se rend à Tizi Oudjaboub, un point élevé entre la commune d’Aït Laâziz et celle de Frikat dans la wilaya de Tizi Ouzou. Hier, ils étaient des centaines de jeunes, d’amateurs des randonnées pédestres de familles à occuper cet espace sans se soucier du risque de transmettre le virus ou d’être infectés par un éventuel contaminé. Malgré les campagnes de sensibilisation, il est encore des personnes qui ne semblent point
conscientes. Ne faut-il pas recourir à des moyens plus dissuasifs, surtout que la pandémie qui affecte la planète ne semble point reculer ? 

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