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L’Algérie entame un déconfinement progressif

Covid-19 : fin de la première bataille

Le gouvernement qui a pu s’inspirer de l’expérience des pays européens et leurs erreurs a décidé de procéder à un deconfinement «flexible et partiel» qui se fera en plusieurs étapes. Cela va commencer dès demain par la réouverture des commerces. Un grand test pour constater le degré de conscience des commerçants et citoyens…

C'est parti pour le déconfinement! Le gouvernement a annoncé, jeudi dernier, sa feuille de route de sortie du confinement. Celle-ci est scindés en deux phases, dont la première débutera à partir de demain! En effet, la première étape consiste en la reprise de certaines activités économiques. Comme durant la première semaine du Ramadhan, une liste d'activités de commerce et de services a été autorisée à reprendre à partir de cette date tandis que la seconde phase débutera le 14 juin prochain. «La première phase concerne la reprise des activités de plusieurs secteurs, dont le Btph y compris les activités de sous-traitance et les bureaux d'études (architecture, urbanisme, génie civil)», indique la chefferie du gouvernement dans un communiqué. Quant à la reprise de l'activité commerciale et de services, elle concernera une première catégorie, à savoir: les artisans céramistes, les plombiers, les menuisiers, les peintres, les agences de voyages, les agences immobilières, la vente de produits d'artisanat, les activités de cordonnier et de tailleur, ainsi que l'activité de maintenance et de réparation. Elle concerne également le commerce d'articles ménagers et de décoration, le commerce d'articles de sport, le commerce de jeux et de jouets, les pâtisseries et confiseries, la vente à emporter de glaces et de boissons, les fast-foods (uniquement la vente à emporter), le commerce de literies et tissus d'ameublement, le commerce des appareils électroménagers, la vente des produits cosmétiques et d'hygiène, le commerce de fleurs, les pépiniéristes et les herboristes, les studios photographiques, ainsi que les activités de tirage de plans et de photocopie. Les douches à l'exception des hammams, la maintenance, le dépannage et le lavage de véhicules, les galeries d'art, le commerce des instruments de musique, les antiquaires et brocantes, les librairies et papeteries, les salons de coiffure pour hommes, ainsi que les marchés à bestiaux y sont aussi concernés. Le transport n'est pas concerné par cette reprise. Il est à la charge de l'entreprise qui devra l'assurer à ses employés. « L'organisation des transports du personnel, à la charge des entreprises, qui seront autorisés à circuler sur l'ensemble du territoire national de 5h00 du matin jusqu'à 19h00 dans le respect des consignes sanitaires et de sécurité édictées en la matière», souligne le Premier ministère.
Des règles d'hygiène très strictes
Cette reprise est conditionnée par des règles d'hygiène et de sécurité très strictes. Le gouvernement qui a eu le temps de «mijoter» les expériences de deconfinement des pays européens, a retenu leurs «erreurs» afin de préparer ce plan. Il a ainsi détaillé toutes les mesures d'hygiène et de distanciation sociale qui devront être prises pour la reprise. Cela comprend, notamment l'obligation du port du masque, l'affichage des gestes barrières et de prévention sur les lieux, l'organisation des accès et des files d'attente à l'extérieur et à l'intérieur des locaux de façon à respecter l'espacement et la distance physique, tout en limitant nombre de personnes présentes en un même lieu. La mise en place à l'intérieur des locaux, d'un sens unique de circulation, de marquage lisible au sol et de barrières, pour éviter les croisements des clients, l'installation de paillasses de désinfection aux entrées, la mise à la disposition des usagers et des clients de solution hydro-alcoolique, le nettoyage et la désinfection quotidienne des locaux, la désinfection des pièces de monnaie et des billets de banque et prévoir des bacs dédiés à recueillir les masques, gants, mouchoirs ou matériel médical usagés, doivent également être observés. Le document a également précisé que «tous les clients doivent se doter d'un masque de protection et que les responsables et gérants des établissements seront tenus responsables du non-respect de cette obligation». Le contrôle et l'organisation des accès, par l'usage d'appareil, l'installation de couloirs et de paillasses de désinfection aux entrées et la matérialisation des circuits de circulation des usagers par le moyen de traçage et de panneaux d'indication, sont également exigés. Cela concerne les commerces, mais aussi les entreprises. Le gouvernement annonce un contrôle strict et rigoureux où seront mobilisés différents organismes de l'Etat, à l'image des services d'inspection du travail, la commission de wilaya chargée de coordonner l'action sectorielle de prévention et de lutte contre la pandémie de Covid-19 ou encore les comités inter-entreprises. Le gouvernement menace les entreprises et les commerces qui ne respecteront pas ces mesures de sanctions très sévères. «Le non-respect de ces mesures donnera lieu à la fermeture immédiate du commerce ou de l'activité concernée et à l'application rigoureuse des sanctions prévues par la législation et la réglementation en vigueur», précise-t-il dans son communiqué.
Eviter un scénario à la Saïda
La balle est donc dans le camp des commerçants et des entreprises. Ils devront se conformer à ces règles s'ils ne veulent pas que les autorités «referment tout» comme cela a été le cas durant la première semaine du Ramadhan. En fait, cette première phase est un grand test afin de mesurer la prise de conscience des citoyens et commerçants et surtout le degré de conformité aux règles dictées. «Le plan de reprise progressive et graduelle à partir du 14 juin 2020 des activités commerciales et économiques dans sa deuxième phase, concernera d'autres activités qui seront identifiées et arrêtées par les pouvoirs publics en fonction de l'évolution de la situation sanitaire et du comportement des usagers», a précisé le gouvernement dans le même texte. Il s'agit, notamment de certaines activités de transport par taxi, ainsi que la restauration et les débits de boissons, dont l'organisation sera précisée en temps opportun, selon la même source. C'est une menace à peine voilée sur la possibilité de revenir à des mesures encore plus sévères si un relâchement est constaté. Car, le déconfinement ne veut pas dire la fin de la pandémie. Le virus circule toujours, le non-respect des mesures d'hygiène et de distanciation sociale pourrait tout remettre à zéro. On a pu le constater dans la wilaya de Saïda qui n'est plus soumise au couvre-feu depuis plus d'une semaine. Elle qui avait enregistré zéro cas pendant plus de 10 jours a connu une douzaine de cas durant cette période de relâchement. Le wali a dû tirer la sonnette d'alarme. Jeudi dernier, il dressait un constat alarmant sur la vie post-confinement dans sa wilaya.

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