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AHMED OUYAHIA RÉPOND À ERDOGAN

«Cessez d'instrumentaliser le sang des Algériens»

Pour la première fois, l'Algérie exprime sa position sur le conflit franco-turc. Par le biais du Premier ministre Ahmed Ouyahia, Alger demande à la Turquie d'arrêter d'instrumentaliser l'histoire de l'Algérie à des fins politiques. «Nous disons à nos amis (turcs) de cesser de faire de la colonisation de l'Algérie un fonds de commerce», a déclaré M.Ouyahia lors d'une conférence de presse animée hier au siège de son parti. En réaction au vote en France d'un texte de loi réprimant la négation du génocide arménien, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait accusé la France d'avoir perpétré un génocide en Algérie. Sur ces propos, M.Ouyahia affirme que nul n'a le droit de marchander au nom de l'Algérie. «Personne n'a le droit de faire du sang des Algériens un fonds de commerce», a t-il averti.
Ne s'arrêtant pas là, le conférencier est remonté loin dans l'histoire pour rappeler que la Turquie a voté contre la question algérienne dans toutes les sessions des Nation unies. Pis encore, il révèle que ce pays, la Turquie, avait participé par «ses dollars» dans l'armement des forces de l'Otan auxquelles l'Algérie a déclenché une guerre.
«La Turquie, qui était membre de l'OTAN, pendant la Guerre d'Algérie, et qui l'est encore, avait participé, de par sa qualité de membre de cette Alliance, à fournir des moyens militaires à la France, dans sa guerre en Algérie, au moins par l'achat d'une bombe larguée en Algérie ou d'une balle tirée contre des Algériens», a-t-il souligné.
Remontant encore plus loin dans l'Histoire, il récite que la flotte militaire algérienne ayant pris part à la bataille de Navarin, en 1827, opposant les Ottomans à la coalition militaire française, anglaise et russe, «a été entièrement détruite». Et d'accuser les Turcs d'avoir remis les clés à la France.
«Même le Dey Hocine (Dey de la Régence d'Alger au moment du débarquement des troupes militaires françaises à Alger en 1830) avait quitté le pays trois jours après l'invasion d'Alger par les troupes militaires du roi Charles X», a-t-il indiqué. Quant à la demande de la criminalisation de la colonisation française en Algérie, M.Ouyahia qualifie la proposition de loi, qui se trouve dans les tiroirs de l'APN, comme «une carte politique, sans plus».
Ainsi, pour le secrétaire général du RND, une telle demande peut être assimilée à un désaveu des dirigeants algériens depuis 1962, «pour la simple raison qu'ils n'avaient pas élaboré une loi sur la criminalisation de la colonisation en Algérie».

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