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Hommage

Adieu Harrath Bendjeddou !

Une figure historique de la Télévision nationale, vient de disparaître. Son nom mérite d’être gravé dans le marbre. C’était un artiste. Harrath Bendjeddou est mort mercredi soir à Alger à la suite d’une longue maladie à l’âge de 84 ans. Il était parmi les pionniers de la RTA et aussi parmi les journalistes qui décidèrent un matin du 23 octobre 1962 de hisser l’emblème national sous les youyous et les cris de joie libérant ainsi et pour toujours la Télévision nationale où le drapeau de l’ancien colonisateur flottait encore.
Harrath Bendjeddou aura consacré toute sa vie au service de l’information.
Brillant présentateur du 20 H, il fut une figure inoubliable que les Algériens de cette génération ne sont pas prêts à oublier. Les téléspectateurs l’aimaient. Pour ainsi dire, il était une véritable icône. Son style, sa voix, sa technique de présenter ce « sacré » journal du soir, qui fut une véritable messe pour tous les Algériens, firent de lui un journaliste hors du commun de cette période post-indépendance.
Bendjeddou de son prénom est un fils de paysan d’un petit village de Tébessa. Il était le garçon unique de la famille. Son père, imam et proche de Cheikh Larbi Tbessi, membre du mouvement des Oulémas, trouva auprès de ce dernier tout l’appui pour scolariser son rejeton de fils qui se retrouva quelques années plus tard étudiant à l’Université de la Zitouna à Tunis.
à 18 ans, il s’engagea au sein de l’ALN. Son engagement, son dynamisme, sa disponibilité légendaire et son ouverture d’esprit firent de lui un cadre hors pair pour l’affecter
à l’instruction et à l’entraînement des djounoud. Il s’acquitta de sa tâche avec brio aux côtés de brillants officiers comme les commandants Abdallah Belhouchet, Nouaouria et le colonel Lamouri. Capitaine de l’ALN à l’Indépendance, il ne connut pour la première fois de sa vie Alger que durant l’été 62.
Sa formation à la Zitouna fut un atout incomparable pour cet enfant de Tébessa. Les services de l’information de la RTA de l’époque décelèrent vite en lui la perle rare.
Dans le tournis de l’ambiance des salles de rédaction et de la régie, il s’y incrusta avec passion pour s’asseoir sur le trône tant convoité de présentateur vedette du 20 H.
Rédacteur en chef du Journal télévisé, Bendjeddou est nommé directeur de la télévision début des années 80. Avec son savoir-faire, il donna un nouveau souffle à la télévision. En 1984, Bachir Rouis, nouveau ministre de l’Information, en fit son proche conseiller.
Deux ans plus tard, il est nommé directeur du bureau de l’APS à Tunis qui abritait alors le siège de la Ligue arabe et la direction de l’OLP. Au côté de son ami, Ahmed Fattani, il se distingua par son professionnalisme et surtout par ses qualités humaines légendaires : humilité, courtoisie et disponibilité. Tunis devenue alors une véritable plaque tournante du monde arabe attira une foule de journalistes des médias arabes et étrangers. Ses confrères le distinguèrent en le désignant président de l’Association des journalistes arabes.
Bendjeddou fut de tous les combats. Rappelé en Algérie en décembre 90, il reprit vite du service où il seconda le directeur de la télévision avec le célèbre ami et grand journaliste Zoubir Zemzoum.
De bout en bout, Harrath Bendjeddou aura laissé le souvenir d’un homme humble, courtois, généreux et humain. Il aura consacré toute sa vie pour cette Algérie qui l’aimait tant et pour laquelle il disait « on n’est jamais au bout des sacrifices pour ce pays à qui l’on doit tant… ».
Harrath Bendjeddou, de son vivant, adorait les « noukta ». Ses blagues firent le bonheur de ses confrères qui les racontent encore. Quand on lui demandait de décliner son identité, il répondait : « Le laboureur fils de son grand-père.». Dixit Harrath Bendjeddou !
Repose en paix Bendjeddou. Tu as été la fierté de tous tes confrères et de tous tes compagnons d’armes. 

De Quoi j'me Mêle

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