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Frappes sionistes intenses et chars déployés à Rafah

Pourparlers in extremis de trêve au Caire

L'Egypte a exhorté Israël «à faire preuve d'une retenue maximale et éviter davantage d'escalade» tandis que le roi Abdallah II de Jordanie, qui s'est entretenu avec le président Joe Biden, a appelé la communauté internationale à tout faire pour prévenir «un nouveau massacre» à Rafah.

L'armée sioniste a déployé des chars hier dans Rafah et pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage avec l'Egypte, sept mois après le début de son agression barbare dans la bande de Ghaza. Des bombardements pendant la nuit sur la ville ont fait au moins 27 morts, selon deux hôpitaux de Rafah.
La veille, l'armée sioniste avait appelé à évacuer des dizaines de milliers de familles de l'est de la ville, qui abrite au total 1,2 million de Palestiniens, selon l'ONU, en prévision d'une offensive terrestre que le Premier ministre sioniste Netanyahu entend mener malgré les mises en garde internationales.
L'ONU a annoncé hier que l'accès au point de passage de Rafah, la principale porte d'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, lui était interdit par l'armée sioniste. Pendant ces agressions criminelles, de nouvelles discussions ont lieu au Caire après le feu vert donné lundi par le Hamas à un projet d'accord présenté par les pays médiateurs pour tenter d'y mettre fin. Cette proposition est «loin des exigences israéliennes», a rétorqué le bureau du Premier ministre sioniste dont l'unique but est de poursuivre le génocide face auquel la CIJ et la CPI demeurent silencieuses. La veille, sommés d'évacuer par l'armée sioniste, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, désespérés, pour beaucoup déjà déplacés par la guerre, avaient emballé à la hâte quelques affaires, sans trop savoir où aller. L'armée a largué des tracts appelant les habitants à évacuer «vers la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi», à une dizaine de kilomètres de Rafah. Mais des habitants et des organisations humanitaires décrivent des secteurs déjà surpeuplés ou détruits par la guerre.
Lundi soir, le Hamas a dit avoir informé l'Egypte et le Qatar, les pays médiateurs avec les Etats-Unis, qu'il avait «approuvé leur proposition pour un accord de cessez-le-feu» avec Israël.
Le Qatar a lui aussi annoncé l'envoi d'une délégation au Caire «pour relancer les négociations indirectes entre les deux parties». Selon le numéro deux de la branche politique du Hamas à Ghaza, Khalil al-Hayya, la proposition comprend trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, et inclut un retrait israélien complet du territoire, le retour des déplacés et un échange d'otages retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, dans le but d'un «cessez-le-feu permanent».
L'agression dure depuis le 7 octobre et elle a fait jusqu'à présent 34.789 martyrs, principalement des enfants et des femmes, dont au moins 54 en 24 heures, et plus de 78 000 blessés ainsi que 14 000 disparus sous les décombres du territoire dévasté, selon le ministère de la Santé. En Israël, le Forum des familles, une association de proches d'otages, a jugé lundi que «le moment était venu pour toutes les parties concernées (...) de transformer cette opportunité en un accord pour le retour de tous les otages». Dans la nuit, des médias israéliens ont fait état de heurts à Tel-Aviv, entre policiers et manifestants réclamant un accord de trêve.»J'ai lancé aujourd'hui un appel très ferme au gouvernement israélien et aux dirigeants du Hamas pour qu'ils fassent un effort supplémentaire pour matérialiser un accord vital», a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. L'ONU s'est vue interdire par Israël l'accès au point de passage de Rafah dans la bande de Ghaza, a indiqué hier un porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires.»Nous n'avons actuellement aucune présence physique au point de passage de Rafah», qui est le principal point de passage de l'aide humanitaire, a déclaré Jens Laerke, lors d'un point de presse régulier à Genève.
Faute d'accord, la communauté internationale craint une opération terrestre imminente sur Rafah qui «serait intolérable en raison de ses conséquences humanitaires dévastatrices (...)», a ajouté Guterres.
L'Egypte, qui accueille les pourparlers, a exhorté Israël «à faire preuve d'une retenue maximale et éviter davantage d'escalade» tandis que le roi Abdallah II de Jordanie, qui s'est entretenu avec le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, a appelé la communauté internationale à tout faire pour prévenir «un nouveau massacre» à Rafah. Et dans un entretien téléphonique, Joe Biden a réitéré sa «position claire» à Netanyahu contre toute offensive à Rafah qui ne ferait qu'accroître «les souffrances du peuple palestinien». Mais dans la perspective d'une agression de grande ampleur, l'armée sioniste a déjà commencé «une opération pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l'est de Rafah», estimant à «environ 100.000» le nombre de personnes concernées. Dans des tracts largués sur Rafah, elle demande aux habitants «d'évacuer immédiatement vers la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi», à une dizaine de kilomètres de Rafah.»Les habitants évacuent dans la terreur et la panique», a déclaré Ossama al-Kahlout, un responsable du Croissant-Rouge palestinien dans l'est de Rafah, précisant que les zones désignées abritaient environ 250.000 personnes.

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