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Réforme des retraites et élection au Liban

Macron à la manœuvre

Malgré des mois d'intense mobilisation dans la plupart des villes à travers tout le pays, l'intersyndicale et, d'une façon générale, les opposants à la réforme des retraites ont encore buté, jeudi dernier, sur la détermination du gouvernement à imposer une réforme controversée des retraites, les contraignant à retirer leur texte au terme d'une séance houleuse après avoir accusé le bloc présidentiel de «déni de la démocratie». Leur proposition de loi en faveur d'un rétablissement des conditions de départ à la retraite à 62 ans au lieu des 64 décrété par Macron et son gouvernement a constitué l'ultime espoir et la toute dernière tentative des opposants pour obtenir gain de cause. En pure perte puisque le texte a été vidé de sa substance par la majorité présidentielle dont les seuls amendements ont émergé, contraignant les contestataires à quitter le débat pour ne pas se «ridiculiser». L'alliance de gauche Nupes a, cependant, déposé une motion de censure contre le gouvernement d'Elisabeth Borne, texte qui sera soumis au vote à partir de lundi prochain à l'Assemblée nationale. Mais tout indique qu'il connaîtra le même sort que la précédente tentative du même genre. «Face au coup de force anti-démocratique (...) l'ensemble des groupes de la Nupes porteront une motion de censure», a déclaré la cheffe de file des députés La France Insoumise (gauche radicale) Mathilde Panot, entourée de ses partenaires. Faisant fi de la colère des opposants, la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, figure du banc macroniste, a bloqué mercredi l'examen de la mesure d'abrogation, qualifiée par la majorité d' «inconstitutionnelle parce qu'elle crée une charge pour les finances publiques» en vertu de l'article 40 de la Constitution. «Vous abîmez, vous écrabouillez la démocratie parlementaire», a clamé le président du groupe communiste André Chassaigne. L'exécutif est persuadé d'avoir tourné la page de cette réforme des retraites, dont il est certain qu'elle a introduit de profondes cassures au sein de l'opinion française avec des conséquences dont nul ne saurait dire, aujourd'hui, la dimension et la durée. Survolant cette conjoncture morose, le président français Emmanuel Macron s'est consacré, quant à lui, au dossier libanais avec la nomination de l'ancien MAE, Jean-Yves Le Drian, comme envoyé personnel pour démêler l'écheveau d'intrigues à la base de la pire crise économique et politique du pays. Le Parlement libanais va encore tenter le 14 juin d'élire un président, même si le Hezbollah et son allié Amal (Nabih Berri), avec comme candidat l'ex-ministre Suleyman Frangié, sont aux antipodes de leurs adversaires, des partis chrétiens, favorables à Jihad Azour, ultime carte à jouer et haut responsable du Fonds monétaire international (FMI). Après avoir longtemps accusé l'Iran d'ingérence, voilà que Macron est seul à la manoeuvre dans un pays profondément divisé.

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