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Législatives au Koweït

L’opposition renforcée, une seule femme au Parlement

Plus de 793.000 électeurs étaient appelés à choisir 50 députés, après l’invalidation du scrutin de septembre 2022. Quelque 207 personnes, parmi lesquelles 13 femmes, étaient en lice: en 20 ans, jamais une élection législative n’a réuni aussi peu de candidats.

L'opposition, notamment islamiste, a renforcé sa majorité aux élections législatives au Koweit, les septièmes en une décennie dans ce riche Etat pétrolier du Golfe où une seule femme a été élue députée, selon les résultats publiés hier. Contrairement aux autres pays de la région, le Koweït connaît une vie politique dynamique, certains députés n'hésitant pas à prendre à partie des ministres issus de la famille régnante des Al-Sabah, qui conserve les leviers du pouvoir. Ce bras de fer permanent a entraîné la démission de plusieurs gouvernements et la dissolution du Parlement à de nombreuses reprises, plongeant le pays dans une profonde crise politique. L'opposition a remporté 29 sièges de députés sur 50, dont 12 islamistes et une ancienne ministre qui a été réélue, selon les résultats des élections publiés par l'agence de presse officielle Kuna. Le nouveau Parlement est essentiellement composé des mêmes figures que le précédent, à l'exception de 12 députés, dont de jeunes réformateurs, pour certains se revendiquant de l'opposition, qui font leur entrée dans l'assemblée. En mars, la Cour constitutionnelle avait invalidé les élections législatives de 2022, se prononçant en faveur du rétablissement du précédent Parlement, issu du scrutin de 2020. Ces deux élections avaient été remportées par l'opposition. Début avril, la petite monarchie avait formé son septième gouvernement en trois ans, et quelques jours plus tard, l'émir avait dissous le Parlement et convoqué de nouvelles législatives. Janane Bouchehri, la seule députée, qui conserve son siège pour un troisième mandat, a dit espérer que le nouveau Parlement oeuvre pour la «stabilité» et pour «faire avancer les dossiers politiques comme économiques». Deux femmes siégeaient dans le précédent Parlement. Les tensions politiques ont entravé les réformes dont a besoin le pays, à l'économie peu diversifiée, une situation qui tranche avec celle de ses puissants voisins, comme l'Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis.
Plus de 793.000 électeurs étaient appelés à choisir 50 députés, après l'invalidation du scrutin de septembre 2022. Quelque 207 personnes, parmi lesquelles 13 femmes, étaient en lice: en 20 ans, jamais une élection législative n'a réuni aussi peu de candidats. Les autorités n'ont pas publié le taux de participation, mais selon les estimations de l'organisation koweïtienne pour la transparence, il s'élevait à près de 50% une heure avant la fermeture des bureaux à 22H00 (19H00 GMT). L'émir Nawaf al-Ahmad Al-Sabah, âgé de 85 ans, reste habituellement en retrait de la vie politique au profit du prince héritier, Mechaal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, lui-même âgé de 82 ans. Les 4,5 millions d'habitants de ce petit pays se plaignent régulièrement de la détérioration des infrastructures et des services publics dans le pays.»Le Koweït ne va pas bien», affirme Bader Al-Saif, professeur à l'université de Koweït, pour qui les élections «ne sont pas la seule solution».»Le système politique a besoin d'innovation», dit-il, dénonçant «l'absence de leadership dans la classe politique koweïtienne, dont les acteurs varient peu, que ce soit au sein du gouvernement ou du Parlement». Le pays, dont près de 30% du PIB dépend du secteur des hydrocarbures, détient près de 7% des réserves mondiales de pétrole brut et est l'un des principaux exportateurs de pétrole au monde.

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