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IIIe conférence internationale sur la Libye le 12 novembre en France

L’enjeu des élections

Dans un communiqué, le maréchal Khalifa Haftar a annoncé, hier, le «gel de ses fonctions militaires en vue de sa candidature» pour la présidentielle. Une information qui s’inscrit dans le sillage de la ratification sans vote de la loi électorale par le président du Parlement.

Au lendemain du vote par le Parlement libyen d'une motion de censure contre le gouvernement d'union conduit par Abdelhamid Dbeibah, la France annonce qu'elle organise une troisième édition de la conférence internationale sur la Libye le 12 novembre prochain. C'est en tout cas ce qu'a révélé, mardi soir, au siège des Nations unies, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-yves Le Drian, qui a indiqué que cette initiative du président Emmanuel Macron aura lieu à un mois des élections générales, prévues le 24 décembre prochain. «Dans cette perspective des élections du mois de décembre, la France organisera (...) une conférence internationale sur la Libye le 12 novembre», a annoncé Le Drian, lors d'une conférence de presse en marge de la 76e Assemblée générale de l'ONU. Comme il a été également question d'une réunion consacrée à la crise libyenne hier, coprésidée par le MAE français et ses homologues allemand, Heiko Mass, et italien, Luigi Di Maio. A cet égard, Le Drian a rappelé la position de son pays qui réclame le respect de l'échéance prévue pour les élections ainsi que «le départ des forces et mercenaires étrangers». Sans doute, cette nouvelle conférence internationale qui aura lieu sous l'égide de l'ONU visera-t-elle à rappeler ces exigences et à appuyer la démarche de la Mission des Nations unies en Libye (Manul), exigences et démarche pleinement soutenues par l'Algérie et le groupe des pays voisins ainsi que, plus largement, par la Ligue arabe et l'Union africaine. Elle est nécessaire et urgente compte tenu du contexte induit par la soudaine détérioration des relations entre les deux principaux camps rivaux en Libye, illustrée par la récente ratification, sans vote, d'une loi électorale controversée suivie de la motion de censure qui a sanctionné le gouvernement de transition du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah. Approuvée par 89 députés sur les 113 présents lors d'une séance à huis clos, selon le porte-parole du Parlement basé à Tobrouk, cette motion n'est pas valide, a assuré le Haut Conseil d'Etat, basé à Tripoli, qui a rejeté auparavant la ratification de la loi électorale par Saleh Aguila, le président du Parlement. En effet, l'instance qui fait office de Sénat affirme que ce vote est «nul» parce qu'il est «en violation de la Déclaration constitutionnelle et de l'accord politique» de 2015.
Ces soubresauts inattendus ont de quoi inquiéter la Manul qui a réaffirmé, dans un communiqué, que «le gouvernement d'union nationale actuel reste le gouvernement légitime jusqu'à ce qu'il soit remplacé par un autre gouvernement, selon un processus régulier, à la suite des élections. Son objectif reste d'amener le pays vers les élections législatives et présidentielle du 24 décembre 2021 et de fournir les services nécessaires à la population». Difficile de savoir, dans le contexte actuel, jusqu'à quel point le président du Parlement qui soutient activement le maréchal Khalifa Haftar au bénéfice duquel ont été opérées la ratification de la loi électorale et la motion de censure du gouvernement Dbeibah est déterminé à saborder le processus de sortie de crise, malgré les engagements de l'ONU, de l'UA et de la Ligue arabe.

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