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Le Rwanda commémore le 30e anniversaire du génocide

Halte historique et enseignements

30 ans après cet événement douloureux, le Rwanda a entamé une réconciliation nationale comme moyen efficace à même d’éteindre les braises qui restent vivaces quant à l’esprit communautaire et tribal qui était derrière l’exacerbation des guerres ethniques et exterminations.

Le Rwanda a commémoré hier, le 30e anniversaire du génocide des Tutsi dans la douleur et l'évocation. Il y a eu l'extermination de 800.000 personnes en 100 jours que selon le président Emmanuel Macron «la France n'a ‘pas eu la volonté d'arrêter alors qu'elle en avait la possibilité».
Les autorités rwandaises ont arrêté la date des commémorations en se référant à «la date officielle qui a marqué le début du génocide, à savoir le 7 avril 1994. Des premières tueries de ce qui deviendra le dernier génocide du XXe siècle, faisant 800.000 morts, majoritairement dans la minorité tutsi, mais aussi des Hutu modérés»., a rappelé l'agence de presse rwandaise. Pour rappel, cette cérémonie se déroulera en présence du représentant de l'Algérie, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la communauté algérienne à l'étranger. La participation de l'Algérie s'inscrit dans une perspective visant le soutien et la solidarité avec le Rwanda par rapport au tragique génocide qui est considéré comme crime contre l'humanité.
Dans ce sens, l'Algérie souligne que «La participation à la commémoration de cette halte douloureuse de l'histoire de la République du Rwanda s'inscrit dans le cadre de ses relations historiques avec ce pays frère, basées sur la fraternité, la solidarité et la coopération», et d'ajouter «les dirigeants des deux pays, le président Abdelmadjid Tebboune et le président Paul Kagame oeuvrent à renforcer ces relations par toutes les potentialités de développement dans l'objectif de répondre aux aspirations des deux parties», souligne le communiqué. Dans le même registre, le communiqué rappelle que «Outre sa participation aux activités commémoratives de cet événement important, qui revêt une importance majeure pour la République du Rwanda, le continent africain et la communauté internationale, le ministre aura des rencontres avec les hautes autorités de ce pays frère ainsi qu'avec plusieurs représentants d'Etats et d'organisations participants», lit-on dans le communiqué. Le président rwandais Paul Kagame, a rappelé la responsabilité de la communauté internationale quant au génocide perpétré contre les Tutsi. Dans ce sillage, Kagame a rappelé que «La communauté internationale nous a tous laissé tomber» durant le génocide des Tutsi. Notre voyage a été long et difficile. Le Rwanda a été complètement humilié par l'ampleur de notre perte», a souligné le président rwandais, Paul Kagame. Les médias rwandais ont parlé du carnage qui a caractérisé l'événement tragique qui a ciblé les Tutsi.À ce propos, ils rappellent que «Les tueries du printemps 1994 ont été déclenchées au lendemain de l'attentat contre l'avion du président hutu Juvénal Habyarimana, dans unefrénésie de haine alimentée par une virulente propagande anti-Tutsi.
Trois mois durant, l'armée, les milices Interahamwe (bras armé du régime génocidaire hutu), mais aussi de simples citoyens massacreront - avec fusils, machettes ou gourdins - les Tutsi, appelés «Inyenzi» («cafards» en langue kinyarwanda), et des opposants hututu», affirment-ils. Il faut rappeler aussi que le carnage a «pris fin lorsque la rébellion tutsi du FPR s'empare de Kigali le 4 juillet, déclenchant un exode de centaines de milliers de Hutu vers le Zaïre voisin (aujourd'hui République démocratique du Congo», précise-t-on. Après 30 ans de cet événement douloureux, le Rwanda a entamé une démarche de Réconciliation nationale comme moyen efficace à même d'éteindre les braises qui restent vivaces quant à l'esprit communautaire et tribal qui était derrière l'exacerbation des guerres ethniques et les exterminations à grande échelle. À ce propos, la presse locale a souligné que «Depuis 30 ans, le Rwanda mène un travail de réconciliation, avec notamment la création en 2002 de tribunaux communautaires, les «gacaca» où les victimes pouvaient entendre les «aveux» des bourreaux.
La justice a également joué un rôle majeur mais selon Kigali, des centaines de personnes suspectées d'avoir participé au génocide sont toujours en liberté, notamment dans les pays voisins, comme la République démocratique du Congo (RDC) et l'Ouganda.
Au total, 28 fugitifs ont été extradés depuis des pays étrangers, dont six depuis les Etats-Unis», mentionne-t-on.

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