Tour de chauffe!
À moins de deux mois de la convocation du corps électoral pour la présidentielle du 7 septembre prochain, la scène politique tend à s'animer davantage. Si le mois de Ramadhan n'a pas été celui de la forte mobilisation partisane en perspective de cette échéance, il n'a pas été moins celui d'un tour de chauffe dans l'ensemble des formations politiques. Ces dernières se sont en effet rapprochées de l'évènement chacune à sa manière. Un quatuor de partis politiques a tenu une réunion de concertation et de coordination. Et si l'ordre du jour de cette réunion n'avait pas de liaison directe avec le scrutin présidentiel, rien n'interdit de conclure à une alliance en construction. Celle-ci se formera, selon toute vraisemblance, à mesure qu'approche la joute présidentielle dont le corps électoral sera convoqué le 8 juin prochain. Pour sa part, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) préfère s'accorder encore du temps jusqu'à ce que son instance de délibérations tranche la question de la participation ou pas du parti à la présidentielle. C'est d'ailleurs le mot d'ordre chez d'autres partis politiques à l'image du Parti des travailleurs (PT) dont les structures et organes se mirent de plus en plus à débattre du rendez-vous présidentiel. Sans doute que les débats gagneront en intensité chez l'ensemble des partis dès les prochains jours. Aussi bien pour ceux qui feront le choix de la participation que pour ceux qui opteront pour la non-participation.
Mais aussi pour ceux qui privilégieront le jeu des alliances électorales. La décantation tardera à s'opérer! Et il faudra encore patienter jusqu'à l'étape de la convocation du corps électoral pour prétendre y voir plus clair. En revanche, l'entrain et l'effervescence qui marquent les états-majors des partis politiques ne trompent pas. Il y a comme un prélude à une animation qui fera probablement oublier le sommeil léthargique qui a gagné l'ensemble des courants politiques. Car, depuis l'annonce de l'avancement de l'échéance présidentielle, l'action partisane s'est réveillée. Et si la décision présidentielle a surpris plus d'un, elle a fini cependant par réhabiliter l'activité politique. Il restera sans doute à cette dernière, au-delà des couleurs partisanes, de susciter le débat au sein de la société en gagnant des adhésions et en posant des questions qui seront à la hauteur de cette élection et ses enjeux. Tout cela va se vérifier dans le temps. Ce qui est néanmoins sûr, c'est que le débat sur la présidentielle va crescendo prendre place dans l'espace public à mesure que s'installera le contexte préélectoral et la compétition des idées.
