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Le continent de toutes les convoitises

La journée de l'Afrique a été célébrée dans le continent. Les gouvernements et les sociétés civiles des 54 États membres de l'Union africaine ont marqué, chacun à sa manière, le 60e anniversaire de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). On pouvait ne pas trop s'attarder sur cette date, sauf qu'elle n'est pas passée inaperçue dans le monde. Russes et Chinois ont tenu à marquer cet anniversaire, histoire de rappeler aux Africains eux-mêmes, tout l'intérêt que suscite leur continent pour deux grandes puissances nucléaires, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et prétendants à la fonction de locomotive du nouvel ordre mondial.
Cet intérêt clairement affiché par Pékin et Moscou repose, on l'aura aisément deviné, sur une approche pragmatique qui renvoie à l'importance de l'Afrique dans la donne géopolitique du moment. Il n'échappe à personne qu'en ces temps de déclin annoncé de l'Occident, la redéfinition des équilibres des forces à l'échelle de la planète passe inévitablement par l'Afrique. Le continent noir est la prochaine destination des investissements internationaux. Les économistes le décrivent comme le futur pôle de croissance mondiale. En d'autres termes, la santé économique du monde dépendra, en partie, de la performance des entreprises qui s'installeront en Afrique. C'est dire que Russes et Chinois ne fêtent pas l'Afrique pour les seuls beaux yeux des Africains. On l'aura, là aussi, aisément compris. Même si la relation de Moscou et Pékin avec les membres de l'UA est respectueuse de la souveraineté des États, il reste que leur motivation première est justifée par une volonté d'asseoir leur contrôle sur les richesses du continent. On ne peut pas leur en vouloir de chercher leurs propres intérêts, mais il est tout à fait possible de les croiser avec ceux du continent. Ce dernier a déjà été victime de la prédation des Occidentaux qui ont réduit des peuples entiers à l'esclavage avant de leur imposer la colonisation, pour ensuite les exploiter en usant de néocolonianisme scandaleux.
Pour retenir les leçons du passé, les Africains doivent absolument être les acteurs de leur propre croissance. Ce sont leurs entreprises qui devraient être à la manoeuvre. Ils ont les meilleures cartes en main pour négocier un réel transfert de technologie. Dans le monde multipolaire qui s'esquisse, le continent noir est à même d'être l'un des pôles de puissance. Après l'Europe, l'Asie et l'Amérique, l'heure de 1'Afrique sonnera-t-elle un jour?

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