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Une réforme de l’ONU

La 77e session de l'AG des Nations unies a du pain sur la planche, avec toutes les crises qui affectent le monde depuis les deux dernières années. La pandémie de Covid-19 qui a mis à genoux bon nombre de pays, la désastreuse dérive climatique dont on a bien vu qu'elle inflige partout de gigantesques incendies, de graves inondations et une raréfaction de l'eau synonyme de prochains conflits à grande échelle, le bras de fer énergétique et, last but not least, la guerre en Ukraine, autant d'enjeux, autant de défis dont il n'est pas sûr qu'ils trouvent un consensus même aléatoire. Les équilibres géostratégiques sont devenus instables, les «experts» rivalisent de prophéties, toutes audacieuses quant au sombre devenir de l'humanité mais la première certitude est que nous sommes témoins d'une recomposition planétaire engendrée par le conflit ukrainien, entre autres paramètres. Des décennies durant, les Etats-Unis auront imposé au reste du monde leur suprématie, au point de soumettre leurs propres alliés européens et de piloter à leur guise le Conseil de sécurité de l'ONU où leur statut de pays hôte et leur poids financier restent prépondérants. C'est ce qui a longtemps déterminé l'impuissance de l'ONU à faire respecter le droit international, du moins dans certaines parties du monde comme en Palestine et au Sahara occidental. De plus en plus de voix s'élèvent, en Afrique et en Asie, mais aussi en Europe, pour réclamer une réforme du «machin» décrié par De Gaulle et faire valoir l'injustice des répartitions de rôle dans un Conseil de sécurité divisé en deux castes distinctes, celle des permanents, avec leur «droit» de veto, et celle des non-permanents. Beaucoup de conflits n'ont pu être résolus à cause de l'égoïsme de certaines puissances empreintes de leur sacerdoce colonial et de leur «mission salvatrice», sur certains continents. C'est ce qui a nourri l'arrogance et l'impunité dont se prévalent certains États qui tirent profit du parapluie américain et accessoirement de l'UE, surtout au Moyen-Orient et en Méditerranée où les peuples arabes font l'objet d'une surveillance particulière. L'exemple le plus probant est celui de la Libye qui, en 2011, a subi l'agression caractérisée d'une coalition atlantiste, usant et abusant de l'aval onusien, au point d'infliger à toute la région sahélo-maghrébine un tsunami terroriste que vient aggraver l'expansionnisme sioniste, bien installé au royaume marocain. Le monde bouge, c'est certain, mais les positions et les intérêts des pays, quels qu'ils soient, bougent aussi. Sans tarder, l'ONU doit suivre le mouvement.

De Quoi j'me Mêle

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