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Le challenge du mois sacré

Au moment où les ministres de l'Agriculture et du Commerce se démènent pour créer la surprise d'un Ramadhan peu ruineux pour les finances des ménages, les citoyens n'en appréhendent pas moins le traditionnel pic inflationniste de la première semaine. Entendons-nous bien, l'emballement des prix, quelles qu'en soient les circonstances et la période de l'année, est corrélé à l'impréparation des pouvoirs publics à gérer un marché qu'ils n'ont jamais réellement maîtrisé. Mais pour cette année précisément, le gouvernement a, semble-t-il, pris les devants et établi un véritable plan anti-inflation. Le ministre du Commerce donne, de son côté, la nette impression d'être à quelques mètres de la ligne d'arrivée, criant déjà victoire avant même le début effectif de la course. Les dizaines de milliers de tonnes de viandes rouges et blanches au programme de l'importation, dont une partie est dans les chambres froides, alors que certains bouchers ont déjà commencé à vendre cette précieuse viande brésilienne, plaident en faveur de l'effort fourni par l'Exécutif. Il reste que ce scénario et les déclarations «triomphales» qui s'y rattachent ne sont pas une découverte pour les Algériens. Et pour cause, dans la rue et sur les réseaux sociaux, il se dégage une atmosphère de déjà-vu.
Mais il est, cette année, un élément nouveau dans le décor anté-Ramadhan. L'on aura tout entendu les années précédentes, mais pour le mois sacré qui arrive, le ministre du Commerce se veut d'une assurance désarmante. Alors que les Algériens aspirent au maintien de la disponibilité des produits à des prix raisonnables, acceptant même une légère hausse, le patron du département ministériel du Commerce veut vendre une baisse des prix à l'opinion nationale! Les Algériens n'en demandent pas tant. Ils ne sont également pas dupes. L'impensable déclaration du ministre ne leur fait pas plaisir, bien au contraire. Le trop-plein d'assurance de Zitouni est, bien au contraire, une source d'inquiétude.
Cela dit, on voudrait bien voir tous les ingrédients réunis pour «révolutionner» le mois sacré. Sauf que des promesses comparables, les Algériens en ont eu, on ne peut plus souvent, sans qu'aucune ne fut véritablement tenue. Il est néanmoins utile de préciser que dans la lutte des pouvoirs publics contre les pratiques spéculatives, les commerçants indélicats parviennent généralement à faire vivre aux Algériens des Ramadhans compliqués.

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