{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’extrême droite européenne en ordre dispersé

Les observateurs s'accordent pour dire que les droites nationalistes européennes ont le vent en poupe, au moins dans les sondages, et que les élections de juin prochain devraient confirmer leur nette progression, avec un impact croissant sur les agendas politiques des États membres. Mais il semble que les désaccords sur un certain nombre de questions, pour lesquelles des solutions différentes, voire contradictoires, sont proposées, auront un impact certain sur la quête d'un front commun de l'extrême droite. Depuis quelques années, au sein du Parlement européen, à Strasbourg, ces mouvements sont scindés en deux courants politiques, largement tributaires de divisions et de tensions, à tel point que des tentatives de rapprochement se fracassent sur l'ampleur des divergences. Ainsi, les Conservateurs et réformistes européens (ECR) s'affichent résolument opposés aux élus d'Identité et démocratie (ID), étant pour un soutien accru à l'Ukraine de Zelensky, un élargissement de l'Union européenne et, surtout, celui de l'Otan. De son côté, ID est davantage à l'écoute de la Russie, anti atlantiste et hostile à tout élargissement. On trouve au sein d'ECR, Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni, le parti Droit et Justice (PiS) polonais, Vox (Espagne) et Reconquête de Marine Le Pen (France). Quant à ID, il compte le Rassemblement national français, la Ligue italienne, l'AfD allemand et le PVV néerlandais de Geert Wilders. Mais l'ancrage d'ECR est plus conséquent puisqu'il dispose de deux dirigeants de premier plan - Giorgia Meloni et le Premier ministre tchèque Petr Fiala - et d'un commissaire européen, le Polonais Janusz Wojciechowski. À l'inverse, ID est ligoté par une sorte de cordon sanitaire depuis 2019, compte tenu des heurts entre la recherche d'une normalisation au RN et les pulsions néo-nazies de l'AfD. Cela étant, nombreux sont ceux qui «travaillent» au sein des mouvances à un rapprochement et une conjugaison des stratégies, tant le discours général consiste à prôner l'union sacrée de la droite souverainiste autour d'un programme convaincant, dont l'approche des Européennes de juin rend l'urgence cruciale. À la source de ce discours, on trouve, désormais, des appels à la défense d'une «Europe des nations» et des «valeurs traditionnelles» face à la prétendue menace d'une culture autre que judéo-chrétienne, la «question de l'identité nationale» et la «lutte contre l'immigration massive», des épouvantails qui ont permis l'essor de l'extrême droite.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours