Une soif poétique à étancher...

Ait Smail vit au rythme de la poésie amazighe depuis le jeudi dernier. Quelque 200 participants, entre poètes et poétesses concurrents, écrivains, journalistes, universitaires, conférenciers... sont au rendez-vous de Adrar N'Fad (la montagne de la soif).
La commune d'Aït Smaïl, daïra de Derguina, wilaya de Béjaïa, est située entre plusieurs montagnes, dans celle la séparant de la commune de Tizi N'berber, s'appelle ´´Adrar N' Fad´´. (La montagne de la soif). L'Acaf, l'association culturelle Adrar N'Fad, qui porte le nom de cette mythique montagne, en lançant officiellement la 19eme édition du festival national de poésie amazighe d'Adrar N'Fad, rappelle aux participants sa grande soif poétique et les appelle par la même à l'étancher de leurs poésies.
Le coup d'envoi a été donné le jeudi dernier en milieu d'après-midi en présence du président d'APW, Bachir Barkat, du professeur Tidjet du centre de recherche en langue et culture amazighes, du sénateur Derguini, du maire d'Aït Smael, de la secrétaire général de la daïra Derguina, des élus locaux, du mouvement associatif, et du grand public.
Une 19eme édition qui se tient en hommage habituel à Da El Mouloud At Ma3mer, et exceptionnellement pour cette édition à Mhenni Khalifi, une figure de proue du monde de l'art et de la culture locale, un ex- membre actif de l'association rappelé à Dieu.
Le festival qui est passé de dimension locale à nationale ne s'arrête pas de gagner des échelons en s'imposant comme une station incontournable du verbe et du vers, de la littérature et le la poésie amazighes. Il a pu même faire oublier les fameuses poésiades de Bougie. En dépit de son déroulement en plein mois sacré de Raamadhan, cette nouvelle édition accueille 90 inscrits au concours dont,,,,21 poétesses, originaires de sept wilayas d'Algérie, Batna, Sétif, bordj Bou Araredj, Bouira, jijel, Tizi Ouzou et Béjaia. Les prestations des poètes et poétesses qui vont concourir pour les premiers prix vont être épaulés par des auteurs, écrivains, et autres universitaires programmés pour animer des conférences sur l'oeuvre de Mouloud Mammeri en particulier et la poésie et la littérature amazighes en général. Une large exposition de livres et autres spectacles de théâtre d'expression amazighe sont aussi au menu de cette 19eme édition.Les organisateurs, avec les moyens de bord, se plient en quatre pour offrir le meilleur séjour possible aux participants puisque tout se passe dans la commune, animation, concours, spectacles, hébergement et restauration...
L'Acaf qui fête cette année son 30ème anniversaire, née un certain 10 mars 1994, en pleine crise de la décennie noire, dans le but de promouvoir la langue et la culture amazighes, et faire éviter la déchéance culturlle à la jeunesse égarée de notre système scolaire en proie à une récupération intégriste, aura gagné son pari haut la main... une équipe dynamique à qui on souhaite plein succès dans cette nouvelle édition...bon vent!