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Roman amazigh

Une première pour Mohand Akli Salhi

Professeur au département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri, Mohand Akli Salhi vient de publier son premier roman en langue amazighe après avoir produit plusieurs autres livres, notamment dans le domaine de la recherche.

«Tit d yilled, ayen i d-qqarent tewriqin» (l'oeil et l'orgelet, ce que disent les feuillets) est le titre de ce premier roman de cet universitaire et chercheur qui a tant donné à la langue amazighe, non seulement de par son activité d'enseignant à l'université de Tizi Ouzou, mais aussi de par sa production livresque foisonnante. La majorité des chercheurs spécialisés dans la langue amazighe a produit exclusivement des livres scientifiques spécialisés ayant trait au développement de cette dernière, à ce qui a un rapport avec la linguistique, au patrimoine, à la littérature, notamment la poésie. Mohand Akli Salhi a choisi de faire exception à la «règle» en signant ce premier roman qui sera sans doute suivi d'autres. Ce roman, nous dit Mohand Akli Salhi, qui est, depuis plusieurs années, l'un des piliers du département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, raconte l'histoire d'un projet d'écriture. Cette écriture est centrée sur deux histoires, ajoute l'écrivain.

Différentes voix racontent
Il s'agit de celle d'un écrivain cancéreux, victime d'une tentative d'assassinat qui lui provoque une amnésie temporaire, et celle d'un médecin en quête d'explications des raisons de ses cauchemars et de ses visions en relation avec son enfance et, notamment avec sa mère. Tout en étant racontées par différentes voix, ces deux histoires, consignées dans des feuilles rapportées à un lecteur-critique, à qui on demande de les éditer en texte, soit telles quelles ou remaniées, se voient griffées par une autre histoire, celle du lecteur-critique dans ses activités de lecture et d'écriture, précise Mohand Akli Salhi en ajoutant: ce lecteur-critique les lit et les organise; tout le roman constitue la lecture des feuilles qui lui sont données. L'ensemble de ces histoires se développe, en narration éclatée, s'alternent tout en étant des occasions pour développer des sujets en relation avec l'individu et sa société, avec la mémoire et l'oubli et avec la lecture-critique et l'écriture, explique l'auteur.

Des personnages qui se croisent
Ainsi, tout au long des 183 pages qui composent ce roman, Mohand Akli Salhi donne la voix à plusieurs personnages avec des destins différents, mais qui se croisent inéluctablement. Pour aérer le roman et afin de rendre sa lecture plus facile, l'auteur a eu l'ingénieuse idée de diviser son texte en 20 chapitres, eux-mêmes scindés en séquences de longueur variable. Mohand Akli Salhi est titulaire d'un doctorat en langue et culture amazighes (berbères) en 2007, ainsi que d'une habilitation universitaire obtenue en 2011. Il est enseignant-chercheur au département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Ses recherches et publications ont pour centre d'intérêt la langue et la littérature amazighes et plus spécifiquement «la configuration et le renouvellement littéraires, les formes métriques et la terminologie littéraire en kabyle». Mohand Akli Salhi est également co-directeur (avec l'écrivain d'expression kabyle Salem Zenia), de la collection «Aru. Etudes et textes amazighes» chez les Editions l'Odyssée de Tizi Ouzou. Il est, entre autres, l'auteur des livres «Etudes de littérature kabyle», «Poésie traditionnelle féminine de Kabylie», «Asegzawal amezzyan n tsekla (Petit dictionnaire de littérature», «Littérature kabyle: contexte, poétique et enseignement»... 

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