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Les nuits ramadhanesques de l’Institut français d’Alger

Un programme chaleureux et éclectique

L’Institut français d’Alger a concocté un programme spécial dédié à la nouvelle édition des nuits ramadhanesques. Un programme algérois, très varié entre concerts, conférences et projections cinéma.

Après le groupe Bania qui s'est produit jeudi dernier, le groupe IMarhan a fait samedi dernier son grand retour sur scène à Alger, pour la première fois depuis 2019. Il s'est produit à l'hôtel Holiday Inn de Chéraga devant une foule en délire. C'est dire le programme des plus riches qui vous attend chaque soir, à partir de 22h, durant le Ramadan grâce à l'IFA. Ce dernier se veut varié et divertissant. Hier, le public était convié en outre, à une conférence sur Mya Ziadé, l'une des pionnières du féminisme dans le Monde arabe. Cette conférence fut une occasion rare de découvrir et explorer les idées révolutionnaires de cette grande dame, qui a contribué à l'émancipation des femmes dans la région. La rencontre s'est tenue à l'Espace Campus France, 1 rue de Tripoli, Hussein Dey. Ce lundi 18 mars, même heure, vous êtes conviés à une soirée courts-métrages qui fera son grand retour pour une édition ramadhanesque avec, au programme, la projection de cinq films à ne pas rater, en présence des réalisateurs et réalisatrices. On citera «Boussa» de Azedine Kasri (présenté au festival du court-métrage de Clermont Ferrand 2024). Ce film met en scène Meriem et Réda, deux jeunes Aalgériens amoureux. Ils n'ont pas le droit de s'embrasser publiquement et aucun endroit où se retrouver dans l'intimité. Ce simple bisou va se transformer en un véritable parcours du combattant. Une question subsiste: vont-ils y parvenir? «La maison brûle, autant se réchauffer» de Mouloud Ait Liotna, raconte pour sa part l'histoire de Yanis, un jeune Kabyle, qui se prépare à partir demain à Paris. Il rallie la petite ville locale pour régler ses dernières affaires. Il y apprend la mort d'un ami d'enfance, en rencontre un autre à l'enterrement. Une mésaventure au café transforme cette dernière journée au bled en galère et en road-movie, d'abord désespéré, puis pensif et mélancolique, dans une Algérie terreuse et détrempée. «Rentrons» de Nassir eddine Bessalah (présenté également au Festival du court-métrage de Clermont Ferrand 2024) a pour cadre un village dans les montagnes béjaouïes, dans le nord de l'Algérie. Nouria rencontre Abdel, un Français, qui vit et travaille dans ce pays. Suite à un pari perdu, les deux jeunes gens prennent la route en mobylettes le long de la côte méditerranéenne. Leur but: embarquer sur un bateau qui les ramènera en France. «Nya» de Imene Ayadi évoque dans son film des plus sensibles la période de la décennie noire. Cela a lieu dans la banlieue d'Alger, en 1994. Anya, 7 ans, vit sa vie de petite fille, peu consciente des tensions de la guerre civile qui déchire le pays. Elle n'a qu'un seul souhait: que son père, journaliste parti en mission, rentre à temps pour la fête du Mouloud. Mais la violence de la réalité s'immisce peu à peu dans son quotidien, faisant vaciller son innocence d'enfant. Enfin, «Tassaloul» (Hors-jeu) de Imene Salah, (documentaire, 26', 2023.) place sa caméra dans l'Olympia d'Alger, une salle de cinéma centenaire où les matchs de football ont peu à peu remplacé les films qui ont fait sa gloire jadis. «Tassaloul» raconte le quotidien de ce lieu et des personnes qui le fréquentent. Place à nouveau avec la musique, le samedi 23 mars à 22h à l'hôtel Holiday Inn, Cheraga avec le concert du groupe Insula. Pianiste, chanteur et compositeur martiniquais, Maher Beauroy est déjà l'auteur de deux albums remarqués: «Washa!», sorti en 2019, et «Insula». Dans ce second album sorti en 2022, Maher Beauroy distille un jazz mâtiné d'influences orientales, africaines et caribéennes et met au coeur de son inspiration Frantz Fanon, qui a marqué plusieurs générations de la pensée anticolonialiste. Le mercredi 27 mars, même heure, même endroit, le public est convié à un très concert musical placé sous le signe du féminin- pluriel, avec Tartit qui est un groupe de musique de Touareg du Mali. Il s'est construit avec un remodelage intelligent des différents modes musicaux touaregs. Révélé en 1995 sur la scène mondiale par le festival «Voix de Femmes» à Liège (Belgique), Tartit - qui signifie «Union» en langue tamasheq - y fait sensation et devient l'année d'après le premier groupe touareg, à enregistrer un album international dans un studio en Belgique. Place à l'humour, le jeudi 28 mars à 22h à l'Espace Campus France, 1 rue de Tripoli, Hussein Dey. Du haut de son mètre zéro zéro sept, Phil Darwin taille un costume sur mesure à tous ceux qui le regardent de haut. Dans son spectacle «Just Phil it», il passera au scanner la société d'aujourd'hui et mettra en lumière les travers de l'homme. Franche rigolade garantie! Place au cinéma à nouveau, le dimanche 31 mars à Hussein Dey, avec la projection du documentaire «La Rockeuse du désert. Il s'agit» d' un portrait intime, plein d'esprit et profond de l'extraordinaire Hasna El Bécharia, pionnie`re des artistes Gnawas. Première musicienne a` franchir les barrières sociales de cette culture, elle donne du pouvoir aux femmes de tous les âges et les inspire en se réappropriant une tradition musicale, traditionnellement re´serve´e aux hommes. Artiste au talent singulier, elle amène les femmes a` redéfinir leur rôle et a` défier les normes culturelles, une performance musicale a` la fois. Venez découvrir son histoire en présence de la réalisatrice, Sara Nacer! En somme, l'IFA vous promet un programme bien chaleureux et éclectique pour ce mois de Ramadhan. Pour y assister, il suffit de réserver vos places via le site de l'IFA. À ne pas rater donc!

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