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Désignés comme commissaires de festivals de cinéma

Mehdi Benaïssa, Abdelkader Djeriou et Mohamed Allal...

Le chaos et la désorganisation vont-ils enfin cesser pour autant avec la nomination de ces trois personnages issus des médias, du monde de la télévision, du cinéma et des planches?

C'est officiel! Mehdi Benaïssa, Abdelkader Djeriou et Mohamed Allal ont été désignés par le ministère de la Culture, respectivement, commissaire du Festival international du film engagé, commissaire du festival International d'Oran du film arabe et enfin, commissaire du festival d'Annaba du film méditerranéen. Comme il est mentionné sur sa fiche «Africultures» Mehdi Benaïssa est «le fils du célèbre metteur en scène de théâtre Slimane Benaïssa. Il est aussi issu de la célèbre école parisienne la Femis département production. Il a exerce aux États-Unis pour les studios Fox search light puis pour Arte France, enfin conseiller en médias et programmes pour les chaines arabes depuis Paris.... Etabli actuellement en Algérie où il mène une réflexion intéressante sur le cinéma algérien. Il est aussi connu pour son franc parlér et sa pertinence envers le petit monde du cinéma algérien Mehdi Benaïssa est le discret frère ainé de Khaled Benaïssa, réalisateur et acteur.»Producteur passionné, Mehdi Benaïssa a été notamment, le coproducteur du fameux documentaire «L'Algérie vue du ciel» de Yann Arthus Bertrand. Il a été le directeur de la chaine télé KBC en 2016, mais finii par des démêlés en justice. Les autorités reprochaient à l'époque, au directeur de KBC (groupe El Khabar), le fait d'avoir enregistré l'émission «Ki Hna Ki Nass» dans un studio «mis sous scellés».

De l'humour subversif au cinéma
À l'époque Mehdi Benaïssa qui fut libéré après un mois de mobilisation citoyenne avait affirmé que: «Le studio en question avait été loué par d'autres chaîness privées, sans susciter la moindre réaction des autorités.»... Comédien à la télé et au cinéma et metteur en scène de talent, Abdelkader Djeriou, rappelons-on a été lui aussi mis en garde à vue en juin 2016 et ce, pour son émission de divertissement «Nass Stah» diffusée à l'époque par... la chaîne KBC. En effet, pour rappel, la gendarmerie avait notifié à l'époque la décision du ministère de la Culture d'arrêter le tournage au réalisateur de l'émission, Abdelkader Djeriou car jugé trop subversive. Emission qui a tenté de revenir à maintes reprises, sans succès. Enfin, Mohamed Allal, lui-même journaliste issu de la presse écrite au sein même du journal El Khabar, a lui aussi tenu une émission télé sur le cinéma sur cette même chaîne KBC. Il fut directeur artistique du festival d'Oran du film arabe de 2016 à 2018, avant d'être remercié par l'ancien ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. S'ensuivra un bras de fer entre les deux où le journaliste avait eu vraisemblablement des comptes à rendre avec l'ancien ministre....Il est drôle de constater qu'aujourd'hui, quelques années plus tard, ces mêmes personnes, issues de la chaine KBC, se retrouvent à la tête de grands festivals de cinéma en Algérie...Bien que cela, ne soit en quoi que ce soit une remise en cause, et même si l'idée de rajeunir les responsables de festivals est une bonne chose pour certains- comme il se dit ici et là pour Madame Zehira Yahi- la question qu'on devrait se poser est: le mode de fonctionnement et d'organisation de ces festivals va t-il changer pour autant? Ou régnera t-il toujours et encore ce sentiment de chaos et cette anarchie caractérisée qui minent nos festivals?

De l'exigence professionnelle
Si l'on peut excuser au festival méditerranéen d'Annaba sa lamentable désorganisation, due probablement à ces deux seules année d'existence, autrement dit: «Trop jeune, trop immature», ces mêmes festivals vont -ils se hisser au niveau des festivals internationaux de cinéma sans plus connaître ces habituels désagréments et médiocrité, tels les annulations et déprogrammations de films à la dernière minute? L'envoi des billets d'avion aux invités le jour même? Le mauvais traitement envers les invités, le deux poids, deux mesures envers certains au détriment d'autres? La déroute constante des journalistes qui ne reçoivent pas la bonne information quand celle-ci n'arrive même pas... acculant les médias, mais aussi les invités dans un flou total et désobligeant qui fatigue, désespérément! Sans noter les autres couacs. La question est: pourquoi nos comités d'organisation sont-ils aussi défaillants? Sont-ils aussi souvent dénoués en leur sein de coordinateurs, voir de bénévoles compétents, amoureux de cinéma? De personnes dotées surtout d'une bonne conscience professionnelle? Et pourtant, lorsqu'il s'agit d'organisation, l'on se ouvient que des manifestations telle «Les journées cinématographiques de Béjaïa» cela se déroulait sans heurt, mettant tout le monde au même niveau, car le plus important au fond c'était le cinéma, rien que le cinéma et les échanges d'idées dans un débat des plus fructueux! Car ce n'est pas tant le budget, mais l'amour du cinéma qui compte avant tout. Pourquoi le Fiofa et le festival méditerranéen d'Annaba, pour ne citer que ceux-là, n'arrivent t-ils pas à se hisser à ce degré d'exigence? L'on aura omis ici de relever tous les scandales qui ont émaillé ces dernières années le Fiofa, ne serait-ce ce fâcheux épisode des cinéastes lauréats qui n'ont jamais pu recevoir leur dû, qu'après de nombreuses années ou encore cette vue surréaliste, au Fiofa, d'un Mohamed Lakhdar Hamina, jeté par terre, poussé par un agent de sécurité zélé et inculte... et d'autres vertes et des pas mûres... Docteur en arts dramatiques et artiste jusqu'au bout des ongles, succédant au Fiofa, au poste d'Ahmed Bensebane, ancien directeur général de l'Entv, Abdelkader Djeriou va t-il mieux faire, en donnant enfin un coup de pied dans la fourmilière du Fiofa? Comme dirait l'autre: wait and see! 

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