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Karim Tizouiar, tire sa révérence à 60 ans

Le mandole orphelin de son maître

On le surnomme «l'homme qui fait parler le mandole», «l'artiste solitaire» ou encore «l'artiste aux principes inébranlables».

Le défunt Karim Tizouiar aura marqué son passage dans ce bas-monde en léguant un trésor en matière de mélodies, de paroles et de compositions. Originaire de la station balnéaire de cap Sigli, Karim Tizouiar est né le 2 mars1963 à Sidi M'hamed, à Alger. Il est connu plutôt comme fils d'El kseur, comme il se reconnaît, puisqu'il a grandi au village Thala Tazar à 8 km du chef-lieu de la commune. Il rentre dans le monde de l'art et de la chanson dès l'âge de 13 ans avec l'animation des fêtes de mariages et autres baptêmes de la région. Très branché, Karim se lance dans une carrière de chanteur. Arrivé en France à l'âge de 21 ans, l' Algérois d'El kseur commença à fréquenter les nouvelles étoiles de la chanson kabyle des années 1980, notamment Hamidouche, Sofiane, groupe ‘'Agraw' avec Boudjemaâ et Takfarinas entre autres.
Après que Takfarinas quitte le groupe «Agraw», lancé en 1982, Boudjemaâ jette son dévolu sur Karim Tizouiar en découvrant en lui un virtuose du mandole. Après une tournée en France, Karim signe son premier album avec»Agraw» en 1985 intitulé «Lexmis d Lgemåa (jeudi et vendredi: week-end en Algérie), il y signe deux chansons et en interprète d'autres en duo avec Boudjemaâ. En 1986, le groupe ‘'Agraw'' marque la scène artistique de fort belle manière avec l'album ‘'Ul-iw yedduqus'' (mon coeur bat la chamade), un titre dont il serait l'auteur et compositeur d'après ses déclarations plus tard après avoir quitté le groupe à partir de 1987, Il se lança en solo avec son album phare «Ay Agi?ar'' (Oh guitare!), album qui le fera connaître d'emblée sous son nom d'artiste actuel et qui connaîtra aussi un très grand succès. Il enchaîne ensuite avec d'autres albums, comme ‘'Attan Tru?'' (Elle s'est mariée, 1989), ‘'Wehdi Wehdi'' (Seul, sans elle 1994). Après une éclipse de près de huit ans, l'artiste reprend son bâton de pélerin avec un autre album ‘'Iruh Zzhu'' (l'ambiance est parti en 2002), ‘'Ma nettraju'' (La longue attente, 2004), ‘'Lgawi'' (2010).
Ce ne sont que les titres de chansons portant le nom des albums, puisque pour Karim Tizouiar, toutes les chansons se valent à l'instar de ‘'Rju-yi'', (attends-moi) ou ‘'Asm'akken llan qqaren medden'' (Quand mes camarades se souciaient de leurs études, moi je passais mon temps à écrire partout ton nom).
Atteint d'une maladie contraignante depuis 2011, Karim Tizouiar prend du recul jusqu'au mois de mai 2018, le 25 mai plus exactement où il a été replongé dans le monde de la scène malgré lui, puisqu'un grand hommage lui a été rendu dans sa ville adoptive El kseur. Un gala qui a drainé des milliers de fans et de spectateurs avec la participation de plusieurs chanteurs kabyles. Des retrouvailles qui l'ont poussé à replonger dans la production artistique puisqu'une année plus tard il sort l'album (‘'Mirak'', 2019). Il a même laissé dire dans une récente vidéo sur les réseaux sociaux qu'il était sur le point de terminer son dernier album.
«Adieu l'artiste, repose en paix au Paradis des braves.» 

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