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Amazigh Kateb à L’Expression

«Ce qui se passe en Palestine m’inspire la colère»

Après une absence qui a duré prés de six ans, Amazigh Kateb est de retour au bercail où il s’est produit mercredi et jeudi derniers dans le cadre de l’événement « Thé Show » sur initiative de Broshing Events ! Un super concert des plus chauds où l’artiste est venu en formation réduite pour présenter son nouveau projet musical en solo, cette fois, c’est-à-dire, sans le groupe Gnawa Diffusion.Ç À cette occasion, il reprendra bien évidemment ses titres phares notamment « Sabrina » , « El Mossiba », « Hlal El leyla » . Et de présenter trois inédits, chantés sur des textes de son père, feu le célèbre écrivain Kateb Yacine. Des morceaux engagés où la Palestine n’était pas loin dans ses propos. Amazigh kateb a communié comme d’habitude avec son public, composé de petites, de jeunes y compris de grandes personnes. C’est dire l’impact de la musique d’Amazigh Kateb qui sait rallier les foules. Un artiste qui n’a pas perdu de sa superbe et de son verbe haut qui rassemble sur scène…rencontré à l’issue du concert, il nous parle de son actualité et des sujets qui le touchent le plus aujourd’hui…en somme des retrouvailles emplies de chaleur, de partage et d’émotion.

L'Expression: Comment vous avez trouvé le public d'aujourd'hui, après des années d'absence?
Amazigh Kateb: Le public change toujours mais l' âme reste, et s'il y a bien un pays où cette musique a du répondant et un écho, c'est bien ici et dans les pays qui parlent notre langue car, quand je joue cette musique, en France, ça leur parait de la world music, ici non, car je parle avec la langue du pays. Le plus important est d'interagir avec le public

Qu'est devenu Amazigh Kateb depuis tout ce temps?
J'ai continué à travailler chez moi. Pendant l'avènement du Coronavirus, J'avais boycotté le passe sanitaire. J'ai raté beaucoup de concerts en 2021/2022. J'ai refusé de me faire vacciner aussi. Il y eut un moment où je ne pouvais pas trop bouger. J'ai refusé ce système car c'est une opération de controle des populations. Cela s'appelle l'ingénierie sociale. Maintenant, le monde entier s'en rend compte. ÀA l'époque, quand nous, on parlait, on nous traitait de tous les noms. On nous a accusé de refuser la science etc. En réalité, le véritable problème de la santé est que c'est vital. Tant que la santé est entre les mains des multinationaux, ici peut- être moins, mais en Occident, ils sont en train de tuer vraiment la vraie médecine, maintenant c'est une médecine de laboratoire ressentiment. Même la sécurité sociale sert comme un siphon pour pomper l'argent des contribuables. Les gens cotisent à la sécurité sociale, vont acheter des médicamentes qui ne servent à rien, qui sont chers à des gros labos. C'est un système ultracorrompu. Il n y a pas une industrie au monde qui est plus corrompue que l'industrie pharmaceutique et on a traité cela comme quelque chose soi-disant vital alors que le Covid n'a pas tué la planète, la preuve on est encre là. Ça a tué des gens oui, mais des gens fragiles qui étaient déjà malades. On a obligé les gens à se vacciner. Maintenant, il y a beaucoup de gens qui se sont vacciné qui ont des effets secondaires incroyables, et à vie. Est-ce que les gens qui ont administré ces vaccins vont être jugés? Pour moi, ça fait partie d'une stratégie d'extermination des masses, ou en tout cas, d'extermination de la volonté des masses. Ça veut dire quoi enfermer l'humanité entière? Empêcher les gens de travailler? C'est quoi ça? C'est le nouvel ordre mondial et la prochain Covid ca va être le réchauffement climatique....

Qu nouveau musicalement?
Aujourd'hui, nous avons joué des morceaux nouveaux, pas encore enregistrés, mais on n'a pas joué tout les morceaux car on ne peut pas tout donner à la fois et cette fois-ci, je ne suis pas venu avec mes propres musiciens. Il y a un futur album, mais on ne lui a pas trouvé encore de titre. J'ai joué plusieurs textes de mon père. Celui sur la Palestine est un texte qui parle des ruines et Ghaza, en ce moment, ce n'est qu'un tas de ruines et c'est le printemps. Les trois morceaux que j'ai interprétés raisonnent. Tous ces textes parlent de la guerre. Ce que vivent les gens à Ghaza, nous l'avons aussi vécu. Ce genre de nazisme on le connaît. Il y a une forme de sionisme qui est devenu d'ailleurs mondial. C'est devenu un lobby mondial qui ne s'attaque pas uniquement à la Palestine. On se doit de résister encore..

Trois morceaux engagé, est-ce qu'on peut dire que votre prochain album sera beaucoup «politisé»?
Il aborde des sujets politiques, après moi, je dirai que c'est beaucoup plus poétique. Le travail que j'essaye de faire pour le nouvel album est essentiellement un travail autour de la poésie. Il n y a pas que les textes de mon père, il y a aussi un texte de Mahmoud Derwich dedans et peut-être qu'il va y avoir d'autres choses qui vont s'intégrer. Donc c'est plus un travail autour du texte mais à l'image de mon album solo «Marchez Noir». Ce n'est pas le même travail avec Gnawa Diffusion où c'est beaucoup plus groove-afro etc, là, c'est beaucoup plus autour du texte. J'ai besoin d'aller dans les mots. J'aime bien les mots.

Pourquoi ce besoin de retourner, aujourd'hui, à des chansons à textes?
J'aime tout. J'aime bien les chansons à textes et j'aime bien danser aussi. Je ne vois pas pourquoi je vais m'interdire de faire ceci ou cela. Je sais que parfois le public peut attendre un truc plus dansant et moi je suis en train de faire autre chose. Si tu fais que ce que veut le public, au bout d'un moment, tu deviens aussi un instrument du public. Ce n'est pas vraiment le but de la manoeuvre. C'est plutôt partager quelque chose ensemble, ce n'est pas d'être esclave de la consommation de ceux qui viennent te voir.

Qu'a fait Amazigh kateb en tant qu'artiste en France dans le cadre de la solidarité pro-palestinienne?
J'ai participé à des marches. On m'a sollicité pour faire des concerts qui vont se faire en avril. Je suis bien sûr solidaire, mais c'est compliqué d'aller jouer pour une cause sans savoir où l'argent est reversé et c'est quoi les tenants et les aboutissants? Car il y en a qui le font sans chercher à comprendre. Ils font ça juste pour se montrer auprès des médias. Moi, ça ne m'intéresse pas de faire une action de soutien, si l'argent ne part pas, là où ça doit y aller. Je n'aime pas l'instrumentalisation de la musique dans des causes, même en Palestine il y a une classe bourgeoise, une caste qui gouverne..ils sont aussi en conflit entre eux...

Quels sont les thèmes qui vous touchent aujourd'hui?
Il y a beaucoup de thèmes, le Corona est un thème qui me touche, la Russie, l'Ukraine, la Palestine, l'Algérie... Ce qui se passe entre l'Algérie et le Maroc. Je me sens concerné. On est dans un monde qui est au bord de mille guerres. On est au bord d'un conflit mvousondial!

Quel regard avez- vous porté sur le silence du monde arabe quant à la situation en Palestine?
Il n y a pas que le silence, dernièrement l'Arabie saoudite a été faire de la pression sur l'Afrique du Sud pour qu'elle retire sa plainte contre Israël. Ça, par exemple c'est grave!Je n''ai jamais considéré que le monde arabe représentait les peuples arabes. On voit bien le décalage entre les positions qui sont prises par les nations arabes et par la rue arabe. C'est le jour et la nuit. Heureusement que les peuples restent un minimum conscients de ce qui se passe et surtout les peuples qui ont été colonisés, qui connaissent ça et qui savent ce que c'est. Les Yéménites sont les seuls actuellement à réagir militairement, qui font des barrages en Mer rouge, car c'est une nation qui a passé pratiquement dix à quinze ans en guerre avec l'Arabie saoudite. Ils sortent d'une famine à peine et s'ils réagissent, c'est parce qu'eux-mêmes, ils ont été touchés par ça, par cette espèce d'injustice internationale. On est vraiment dans une époque charnière. J'ai du mal à dire que ça m'inspire, ça me fait réfléchir, ça me donne envie de réagir. Après, c'est dégoutant! Ça m'inspire de la colère, ça peut ressortir au niveau de l'écriture, mais pour l'instant, ça me met en colère sr tout ce qui se passe!

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