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Éditions Chihab

«Boubaker l’Africain», l’homme au destin atypique

Ce livre, paru en langue arabe, met en lumière son parcours depuis son engagement dans la Lutte de Libération nationale jusqu’à son décès le 14 décembre 2007 à New York.

Une vie marquée par une trajectoire des plus rares! Boubaker Adjali a été photographe, cinéaste, journaliste et aussi conseiller politique des présidents de l'Assemblée générale de l'ONU. Il a travaillé avec tous les mouvements de libération africains durant les décennies 70/80/90.
Ce livre n'a pu voir le jour que grâce à l'entêtement de son frère Chaouki Adjali à vouloir le faire connaitre au plus grand nombre. Dans une préface, non parue hélas, Chaouki Adjali signe un texte poignant plein d'émotion où il revient sur le riche parcours de son frère.
Un texte agrémenté de témoignages de quelques personnalités qui ont bien connu Boubaker Adjali, notamment Oscar Oramas, ambassadeur de Cuba aux Nations unies, Raul RojaA, ambassadeur de Cuba auprès des Nations unies, ou encore ANndré YoungG ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations unies et maire d'Atlanta qui confie entres autres: «Mais je vous le dis, je pense toujours que c'est l'une des meilleures personnes que j'ai rencontrées dans ce monde et j'ai rencontré des gens formidables. Mais tous avaient des titres, des postes et de l'argent. Boubaker n'avait rien d'autre que le cerveau et le courage. Et une grande famille». «Seize ans déjà, mais c'était hier. Boubaker restera toujours présent dans ma vie, jusqu'à mon dernier instant. Il était mon aîné, mon frère et surtout un ami, avec lequel j'échangeais très fréquemment sur tout, un puits de connaissances.
Ce fut un mentor dans ma formation politique d'adolescent sur le monde extérieur, par son savoir et sa grande culture. Je lui dédie ce texte à l'occasion de la parution des deux ouvrages retraçant son parcours de militant de la cause des Peuples pour leur émancipation et leur liberté.
Le premier ouvrage en langue française est paru le 10/01/2023 aux Editions Otium à Paris et la traduction en langue arabe aux Editions Chiheb en janvier 2024 à Alger.» précise Chaouki Adjali en préambule.
Un militant défenseur des peuples opprimés
Et d'ajouter: «À dix-sept ans, il est fidaï, membre du FLN dans la Fédération de France et, ensuite, dans l'ALN. Il a croisé tant de militants, de chefs des mouvements de libération.
Son engagement pour la liberté des peuples s'est fait dès les premières années qui ont suivi l'indépendance de l'Algérie, au sein de la Commission d'Orientation et d'Information (COI) du Bureau politique du FLN avec Salah Louanchi, Hocine Zahouane et tant d'autres. Boubaker est parti aux Etats-Unis en 1967 rejoindre Mia Aurbakken, celle qui devient son épouse le 1er septembre de cette année à New York. Ils se marient en présence d'un petit nombre d'amis et du chanteur vedette de l'époque, Lamari. C'est l'occasion aussi pour lui d'être présent à l'exposition universelle de Montréal où son documentaire «Gara Djebilet: Deux milliards de tonnes» est présenté au pavillon algérien.
A partir de ce moment, Boubaker va entamer une vie d'engagement auprès des mouvements de libération africains, palestinien, du Dhofar, de Timor... Cet engagement se fera tant à l'ONU que sur les terrains de combat. C'est durant la période de sa présence à la COI du Bureau politique du FLN qu'il avait croisé les membres du Mpla, de l'ANC, du Frélimo, Sam Njouma de la wapo (Namibie), et d'autres mouvements qui sont alors accueillis par l'Algérie. Il les retrouvera dans les décennies suivantes tant en Afrique que dans les couloirs de l'ONU.».
Une oeuvre au service de la liberté
Et de renchérir: «A New York, Boubaker commence son travail d'aide aux mouvements de libération dans le cadre du Comité de décolonisationn des 24, mis en oeuvre par les pays africains au sein de l'ONU. Il devient incontournable durant de longues années dans ce combat des peuples pour leur accession à l'indépendance: Angola, Mozambique, Guinée-Bissau et Iles du Cap-Vert, Namibie... Boubaker parcourra tous ces pays en lutte et pourra ainsi porter leur message de liberté dans les arcanes de l'ONU. Il parcourt l'Afrique, du Nord au Sud et d'Est en Ouest, le Moyen-Orient (Palestine, Yémen, Dhofar)... Il porte ce combat à travers des écrits journalistiques, des reportages photographiques et des films documentaires. Il parcourt les Etats-Unis et le Canada et donne des conférences dans un grand nombre d'universités pour parler du combat des Angolais, des Mozambicains, des Sud-Africains... Ses documentaires sont projetés et servent la cause des luttes contre l'Apartheid, la colonisation, l'impérialisme. Il est conseiller de plusieurs Présidents des Assemblées Générales de l'ONU(Tanzanie, Côte d'Ivoire, Namibie et travaille étroitement avec les ambassadeurs de nombreux pays au sein de cet organisme international.»
Dans cette préface, nous apprenons également que «Dans l'avant-propos de son livre ‘'Va dire à Neto, va leur dire... ‘' (son journal de marche avec la guérilla Mpla en Angola, paru aux éditions Casbah à Alger en 2009), écrit quelque temps avant son décès, Boubaker déclare que ce qu'il a fait durant toutes les années passées à défendre le droit des peuples à l'indépendance, il le referait encore de la même manière. Un engagement total et sans regrets. En effet, il écrit: «Cela dit, en parcourant ces pages, je ne me sens heureusement à aucun moment en conflit avec cet «autre» moi-même à qui je sais gré d'avoir fait ce qu' «il» a fait. Mon soutien aux luttes de libération a été total, engagé et désintéressé. Il ne provenait pas d'un choix débonnaire ou romantique. Je ne suis pas allé le chercher. Je ne l'ai pas construit. Et s'il fut un choix, conscient et réfléchi, il émanait directement de mon histoire antérieure et d'abord, de notre propre guerre de libération où mes engagements s'étaient forgés.
Dans cette histoire, je suis redevable à ma participation dans la Fédération de France du FLN, dans les rangs de l'ALN, en Wilaya I ainsi qu'aux frontières Est du pays. Mes positions ont été le fruit désintéressé d'une maturation idéologique que je pourrais qualifier de naturelle.»Et son frère Chaouki Adjali de conclure cette préface en ces termes si touchants: «Boubaker est toujours présent à travers son oeuvre au service de la liberté. Il aurait agi de la même manière aujourd'hui,
pour les peuples en luttes, contre l'impérialisme: Palestiniens, Sahraouis, Irakiens, Syriens, Maliens...»Boubaker est enterré aux Etats-Unis. Sa femme Mia l'a rejoint en septembre 2022. Ils laissent leur fils Madani qui vit à New York, nous indique t-on.
Un parcours exemplaire et un modèle de courage et de bravoure, à connaître impérativement!

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