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Premier romancier d'expression amazighe

74ème anniversaire du décès de Belaïd Ath Ali

La vie, l'oeuvre et l'écriture de Belaïid Ath Ali, sera au centre des débats le 10 mai prochain dans le cadre de la commémoration du 74ème anniversaire de son décès. L'événement commémoratif sera organisé à l'initiative du comité du village Azrou Kollal, l'Assemblée populaire communale de Aïin El Hammam et la direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Tizi Ouzou. Les rencontres littéraires prévues dans ce cadre auront lieu à partir de 10 heures à Tajmaât Oufella, précisent les organisateurs. De nombreux universitaires et écrivains seront au rendez-vous pour revisiter l'oeuvre de Belaïid Ath Ali dont: Ibrahim Mohamed, Mohand Akli Salhi (lauréat du grand prix Assia-Djebar), Said Chemakh, Nadia Berdous, Hakima Bellal, Saida Mohand Saidi, Amar Laoufi, Takfarinas Nait Chabane et Larbi Hamadi. Belaïid Ath Ali est l'auteur du tout premier roman d'expression amazighe. Il naquit le 25 novembre 1909 à Bouira où sa mère exerçait la profession d'institutrice. Cette dernière était d'ailleurs pour beaucoup dans son initiation à l'apprentissage de la langue française. Sa mère, tout en lui inculquant les premiers rudiments de la langue française, lui a aussi transmis fidèlement sa langue maternelle, tamazight. Belaid Ath Ali avait six ans quand sa famille retourne au bercail: Azrou Kollal près de Ain El Hammam, qui est son village natal. Bien avant son entrée à l'école primaire, Belaïid Ath Ali maîtrisait parfaitement à l'oral, la langue française. A l'école, il est brillant. A l'âge de onze ans, il séjourne pendant six années en France chez son frère, rapporte son biographe. À seize ans, retour dans son village natal. Entre-temps, il a perfectionné son niveau de manière fulgurante. Il était, en effet, très doué et apprenait vite car il avait une base solide, grâce à l'apport de sa mère. Belaïid Ath Ali est l'auteur de nombreux titres relevant de plus d'un genre. Ainsi, Belaïid Ath Ali est l'auteur de nombreux contes en langue amazighe comme «L'ogre», «Le cailloux qui parle», «Le hérisson et le chaca»l, «Le riche et le pauvre», «La vache des orphelins», «Le meilleur et le pire», «Ce que l'on sème», «Des histoires que l'on raconte...» L'apport de Belaïid Ath Ali est important dans la transcription de ces contes appartenant au terroir. En effet, l'auteur les enrichissait, voire les reformulait parfois de fond en comble, pour en faire carrément une oeuvre nouvelle. «Il a su leur insuffler une âme en introduisant le conteur à l'intérieur même du récit. Ainsi, le fait de nommer et de situer les principaux personnages contribue à renforcer l'intérêt du lecteur», souligne Ibrahim M. dans son étude consacrée à l'écrivain Belaïid Ath Ali. Ce dernier a également écrit d'importants textes décrivant la société kabyle. C'est le cas de «Les démarches matrimoniales». Mais c'est indéniablement «Lwali n wedrar» (Le saint de la montagne) qui constitue son oeuvre phare et majeure puisqu'il est considéré comme étant le premier roman d'expression amazighe. Ce roman a été publié pour la première fois en 1946. Dans la même étude, il est précisé que dans ce roman, Belaïid Ath Ali aborde les croyances profondes et à la psychologie des Kabyles quant à leurs rapports avec le visible et l'invisible. «Ce roman peut être considéré comme une étude ethnographique», est-il précisé. L'essentiel des oeuvres de Belaïid Ath Ali a été réuni dans un seul volume portant pour titre: «Les cahiers de Belaid ou la Kabylie d'antan». Ce livre de près de 500 pages a été publié pour la première fois en 1964. Il a été réédité plusieurs fois. Quant au roman «Lawli n wedrar», il a été réédité séparément par les éditions Tira en 2015. Belaïid Ath Ali est décédé le 12 mai 1950.

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