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LA TERREUR DES MONDES D'ANYS MEZZAOUR

Quand la lumière vaincra...

La puissance des ténèbres ne sera plus la vérité universelle, mais l'infamie trop longtemps infligée à l'Humanité.

Aussi, n'est-ce pas peu dire que, dans le roman La Terreur des Mondes (*) d'Anys Mezzaour et dont c'est le deuxième volet de sa trilogie intitulée Le Lien des Temps, la réalité dépasse allègrement la plus délirante et gigantesque fiction dont jamais la nature a produit un modèle complet.

La «fantasy», un art complet
En effet, l'imagination tranquille de cet écrivain, âgé maintenant tout juste de dix-neuf ans, qui a déjà publié un livre La Proie des Mondes (tome 1 de la trilogie Le Lien des Mondes) et qui suit des études universitaires en sciences politiques à Lyon (France), procure au lecteur un immense bonheur de rêve et d'espérance.
De fait, cette création imaginaire construite, plutôt consciente qu'inconsciente et selon un code de lecture entre l'écrivain et celui qui le lit, aide ce dernier à s'évader des platitudes de la vie que lui proposent les pauvres récits du quotidien sans hardiesse d'invention et donc sans l'espérance de penser à la liberté, la sienne, celle de s'étendre aussi loin que le porte son oeuvre vigoureuse et éternelle. Je constate qu'il n'écrit pas pour plaire, ni pour concourir, ni pour vivre ou exceller dans la pensée de ses lecteurs, - il veut être, je l'espère, celui qui illumine, avec tant d'autres de sa génération, l'esprit algérien qui, lui seul, éclairera l'Algérie entière.
Et puis, faut-il le souligner, dans La Terreur des Mondes, il n'y a aucun regard insolent porté sur ce qui existe autour de nous; il y a un regard audacieux porté sur le magma figé de peuples grégaires en régression constante, du fait de l'exploitation de leurs imbéciles respectifs. Et les victimes, durant ce temps, tirent gloire de leur héroïsme à vouloir résister aux ténèbres tout comme ce coq qui, englué dans la citadinité que lui impose notre voisin de quartier et pareillement au coq vaniteux dont George Eliot (alias Mary Ann Evans, anglaise, 1819-1880) parlait dans son premier roman Adam Bede, croyait que le soleil se levait pour l'entendre chanter!
Anys Mezzaour n'est pas un auteur ordinaire, non pas par son âge, mais essentiellement par sa vision du monde cosmopolite, de l'univers à la multiple splendeur, des existences parallèles et tellement diversifiées et d'autant que chacune d'elles ambitionne de dominer l'autre. Le Monde parallèle a ses exigences, ses ambitions, ses gloires, ses défaites, sa fortune et sa misère.
Le genre littéraire qui favorise l'osmose «imagination créative et écriture audacieuse» est la fantaisie, plus précisément la fantasy, en français, la fantaisie, évoquant spécialement «l'imagination très librement débordante» où l'élément surnaturel prend son énergie, voire sa forme, toute son existence, dans le mythe historique des âges anciens et dans la pratique de la magie.
Ainsi s'y mêlent extraordinairement les effets du «merveilleux» et du «surnaturel» qui ne sont pas forcément l'illustration de l'horreur qui suscite peur et angoisse. Le genre fantasy ne relève pas d'une littérature de la monstruosité. À ce genre littéraire, on donne généralement cette définition: «Genre situé à la croisée du merveilleux et du fantastique, qui prend ses sources dans l'histoire, les mythes, les contes et la science-fiction.»
Une autre définition est proposée en usage fréquent: «La fantasy est une littérature fantastique incorporant dans son récit un élément d'irrationnel qui n'est pas traité seulement de manière horrifique, présente généralement un aspect mythique et est souvent incarné par l'irruption ou l'utilisation de la magie.» Néanmoins, il est à remarquer que l'appellation anglaise «fantasy» est assez courante.
Mais les lecteurs de l'inoubliable tome 1 «La Proie des Monde» de la trilogie «Le Lien des Temps» sont maintenant parfaitement habitués à la «fantasy» d'Anys Mezzaour dont le signe astrologique de Novembre, correspond bien à sa nature actuelle «une personne magnétique dotée d'une grande force de caractère» ce qui influence ses personnages conçus pour agir sur la planète du Pouvoir! Devant le succès de son premier roman La Proie des Mondes, il faut croire que la «fantasy» est clairement et «merveilleusement» introduite dans notre littérature. La fantasy est un art complet.

La Passion, un remède à la Terreur
Ceux qui ont aimé La Proie des Mondes, aimeront sûrement La Terreur des Mondes, un tome 2, fascinant par un développement littéraire énergique et des personnages dotés d'une puissante volonté de combattre et de vaincre que ce soit ceux du côté de la lumière ou de ceux qui fourbissent leurs armes terrifiantes dans les ténèbres.
Le tome 2 n'est pas une suite du premier, c'est exactement un développement attendu du récit précédent, - et l'on retrouve les personnages que l'on a bien connus certains que l'on a aimés ou admirés, d'autres que l'on a abhorrés. Un personnage que l'on a apprécié et dont nous gardons la vivacité de son intelligence et de son allant: l'Algérien Symias. Son nom résonne dans l'espace et dans son pays comme une douce symphonie prometteuse de Pouvoir, de Victoire et de Bonheur.
Reprenant l'histoire deux ans après la fin du premier tome intitulé La Proie des Mondes, le personnage principal est cette fois-ci, Alex White, le meilleur ami de Bill Stuart.
Il se retrouve à son tour embarqué dans un complot visant le plus haut sommet de l'exécutif impérial. D'abord projeté dans le passé (où il devra assumer d'immenses responsabilités) puis sur Terre (où il pourra compter sur l'appui indéfectible de Symias, son ami Algérien), il voit tout son monde s'écrouler autour de lui et la guerre reprendre de plus belle. Il devra faire preuve de courage et de ténacité pour mettre un terme à la terreur nouvellement instaurée.
Le lecteur retrouvera les personnes qui ont eu un rôle important dans «La Proie des Mondes» (tome 1): Alex White (dit Alex), jeune garçon brun de dix-huit ans, intelligent et tenace, élève à Elementia, meilleur ami de Bill, fils de Cristias White (Est-ce l'auteur «tout lui-même»?); Bill Prima, jeune garçon de dix-huit ans, Hypérion (héritier du trône); Symias Lob, jeune garçon algérien de dix-huit ans, vivant sur Terre, ami de Bill et d'Alex, doué de très grandes capacités intellectuelles; Bauxite Prima, petit-fils du Conseil des Quatre, Ministre de l'Intérieur, d'abord ennemi de la famille impériale, il lui a fait la guerre durant près de trois mille ans avant de rentrer dans les rangs et de faire amende honorable.
On trouvera agréables, car justes et pertinentes, les descriptions et les réflexions, particulièrement lorsque l'auteur les situe en Algérie.
En voici un court passage: «C'était la première fois qu'Alex visitait l'Algérie. Bill lui en avait certes parlé, mais c'était de loin bien plus beau et pittoresque que tout ce qu'il avait pu lui raconter. Il fut, par-dessus tout, surpris par l'alliance apparente et permanente entre modernité et tradition de la capitale. En prenant l'autoroute, ils longèrent une promenade bordée par la mer. Il y avait tantôt des touristes venus admirer et photographier la très belle vue sur la baie en forme de crocodile, tantôt des familles qui se baladaient allègrement. Il y avait aussi des enfants qui couraient et jouaient à se cacher derrière les palmiers plantés tout au long de la promenade.»
De même, il me plaît de citer ces fragments de conscience qui courent page après page: «Ce fut alors comme s'il avait vécu depuis trois mille ans. Dans sa tête, défilèrent tous les grands événements depuis la création de l'Empire [...] Il vit le futur et sourit [...] Pour la première fois de sa vie, Bill était confronté à l'éventualité de sa propre mort [...] Il savait qu'il allait mourir mais ne pouvait rien faire pour empêcher le tragique événement de se dérouler [...]
Être supérieur, éblouir, éclairer les autres, se différencier du commun, c'est toujours n'être que de passage. Comme les comètes. On ne peut briller indéfiniment. Ou alors on se consume et on disparaît.»
Ainsi, à lire La Terreur des Mondes, le dépaysement est total, éducatif et instructif. La Terreur n'est pas forcément telle, elle est enseignement et formation pour une jeunesse vive et cultivée.
On souhaite au plein romancier Anys Mezzaour, de continuer une oeuvre enrichie par cet art appelé la «fantasy», la promesse est faite et sera tenue par la prochaine publication du tome 3 intitulée «L'Espérance des Mondes».

(*) la Terreur des Mondes d'Anys Mezzaour, ÉNAG Éditions, Alger, 2015, 247 pages.

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