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Trop de bruit pour rien

La tradition latine veut que l´amélioration du fonctionnement des institutions républicaines romaines surviennent après une crise grave survenue entre les patriciens (nobles) et la plèbe (le petit peuple). Le petit monde des ouvriers et des artisans s´était retiré sur l´une des collines entourant Rome, laissant les patriciens se débattre dans les petits problèmes quotidiens.
Cet épisode fameux est connu sous le nom de «l´apologue des membres et de l´estomac». Les membres étant la masse laborieuse et l´estomac la classe dirigeante qui ne ferait que digérer le fruit du travail de la plèbe. C´était la première forme de grève ou de boycott. Depuis, les différentes classes sociales ont résolu leurs contradictions de différentes manières, négociations par représentants interposés, révoltes, jacqueries, répression féroce, ou tout simplement grèves.
Cela est vrai dans les pays où les forces sociales ont une représentation significative et où les règles du jeu syndical sont respectées. Dans les pays à vitrine démocratique et à arrière-boutique mafieuse, tout est truqué, tout sonne faux: fausses négociations, solutions aléatoires et démagogiques. Tout cela parce que les représentants ne représentent qu´eux-mêmes ou des factions extrêmement réduites. Et c´est sous le signe de la duperie que s´organise le spectacle navrant d´un théâtre où les marionnettes ne portent même plus le costume de la décence. L´impudeur le dispute au cynisme, à l´ignominie. Dans tout spectacle de marionnettes destiné aux grands enfants que nous sommes, il y a toujours les bons et les méchants. C´est la règle chez le grand guignol. Les méchants jouent des tours aux bons mais reçoivent à la fin maints coups de bâton afin que la morale soit sauve.Hélas chez nous, dans notre guignol démocratique populaire, tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil. Les méchants sont ceux qui ne veulent pas participer à ce spectacle de dupes où les mêmes acteurs ont toujours les mêmes tics, les mêmes dialogues: il n´y a que le maquillage qui change de temps en temps.Soyons plus sérieux et plus clairs: il y a deux écoles qui s´affrontent. L´une réaliste, l´autre surréaliste. La première soutient mordicus qu´il n´y a pas de richesse produite hors hydrocarbures, donc les salaires devraient automatiquement rester au niveau du plancher.
Si le travail ne produit pas de richesses, alors comment expliquer que des fortunes colossales se sont formées en un laps de temps très court et qu´une petite minorité d´individus proches des sphères de décision possèdent la plus grande partie des richesses du PNB? Comment expliquer que la plus grande partie de la population se débat dans des difficultés proches de celles connues lors de l´époque coloniale? Comment expliquer l´achat d´équipements coûteux et l´amoncellement d´épargnes faramineuses: il doit y avoir sûrement détournement quelque part, de la richesse, de la rente.
Appelez cela comme vous vous voulez. L´école surréaliste, elle, veut rester au pouvoir: c´est elle qui règle la chorégraphie: elle veut bien qu´on jette quelques os à la masse laborieuse avec un peu de poudre aux yeux, histoire de faire croire qu´il y aura encore des lendemains qui chanteront (même faux) et que les quelques dinars sortis de la planche à billets sauront colmater les trous béants produits par la spéculation indigne que ne cessent de dénouer ses plus fidèles complices: les deux écoles de la fausse République. Alors pourquoi ne pas appeler un chat un chat et les fripons les fripons? Pourquoi tant de solennité pour une grille salariale qui ne réglera rien des problèmes d´intendance du peuple?
Qui veut-ou tromper encore?
Cela nous renvoie toujours à la montagne qui accouche d´une souris: les accords de grenelle n´ont pas réglé les problèmes de la classe ouvrière française. Ceux-ci ont empiré.
En conclusion, c´est Shakespeare qui a toujours raison.

De Quoi j'me Mêle

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