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«Pardon, chère épouse!»

Yousra- Assala. S. est une dame de cinquante et un ans, victime de coups et blessures volontaires, et pourtant, un petit miracle va se produire en fin d’audience.

Le couple est debout devant le juge, pour étaler ce qui s'est réellement passé. La dame - victime est dans la détresse. Son «bourreau» n'est autre que son violent et irascible mari!
-«« M. le juge, dans la nuit du 27, il est rentré tard, une heure du matin... et je...
- CC'était le matin du 28 alors? Interrompit le magistrat qui évoqua la nuit du 27 alors que la victime parlait d'une heure du matin. La parenthèse fermée, l'échange reprit de plus belle.
- Je disai donc que mon époux était rentré vers une heure du matin, ivre-saoul, pas comme dd'habitude «ivre-mort!», il sentait seulement l'alcool, mais ce n'était pas méchant. Je me suis approchée de lui pour lui demander s'il désirait quelque chose. Je reçus une gifle en plein visage sans réagir, car c'est devenu une sale habitude chez moi: recevoir des gnons, pleurer, me calmer, dormir, et me lever le matin avec un oeil au beurre noir, et reprendre la vie comme si de rien n'était! Avouez, M. le juge, que ce n'était pas une vie normale.
- Pourquoi donc nn'avoir pas essayé de parler avec votre époux?», jette la magistrate qui avait déjà une vilaine idée du quotidien de ce couple, heureusement, sans enfant.
- Discuter? Comment? Mon époux ne discute qu'avec ses mains! Lui n'a que ses mains pour m'agresser, et moi, je n'ai que mes yeux pour pleurer!», déclara la victime sur un ton suppliant. Le juge prit ses tempes entre ses grosses mains, histoire de faire passer la migraine du moment, puis se retourna vers le détenu, et lui tint ce mini-discours en guise de remontrances:
«Voilà où vous en êtes à votre âge! Quand est-ce que vous allez, vous arrêter de battre votre tendre et aimable épouse?
-- DD'abord, je ne suis pas si vieux que cela! Lorsque vous me dites «à votre âge, voilà où vous en êtes!» Ce n'est pas juste!
Ensuite, vous me demandez quand est-ce vais-je arrêter de la frapper? Je ne l'ai jamais battue. Elle est une menteuse... car elle...
- On ne dit jamais de sa moitié, qu'elle ment, mais plutôt, «elle ne dit pas la vérité». C'est compris? Et les coups reçus? Et la présence dans le dossier du certificat médical? Allons, allons, soyez homme: reconnaissez votre fâcheuse manie comportement, qui consiste à voir votre main parler, au lieu de votre langue!
Cela vaut mieux pour vous! Vous pouvez même demander pardon à votre femme, il n'y a aucune honte à le faire! Le tribunal peut prendre en considération votre honorable geste, et peut aller vers l'octroi, de larges circonstances atténuantes. Alors, on y va? Il faut être un homme, inculpé!
- Je suis un homme! Mme la présidente, ne me blessez plus, je vous en prie! Et... Puis, je...
- Le tribunal n'a blessé personne! Nous avons sous les yeux tous les ingrédients pour une peine de prison, alors n'exagérez point. En ce moment, il n'y a qu'une seule victime: c'est madame votre épouse!» Tonne la juge au bord de l'implosion, mais se maîtrisant à merveille. L'inculpé baisse la tête de honte, surtout depuis qu.il a reconnu, assis au sein de l'assistance, des voisins, et quels voisins! De véritables pies! Il se recroqueville tel un hérisson, fait même le dos rond d'un chat de gouttière, sous le soleil d'août, et marmonne des trucs que seule la juge en a saisi le sens. La présidente croit entendre le mot «réconciliation».
La juge tend mieux l'oreille droite. Sa face brune s'éclaircit. Elle est subitement aux anges. Ira-t-on vers une inespérée, et surtout inattendue réconciliation?
L'issue semble proche. Oui, elle semble à portée, puisque le mari qui affichait depuis le début du procès, une mine dégoutée, s'avance vers Mme, et articula:
- Je regrette; je demande pardon à ma femme. Qu'Allah me pardonne! Je suis sincèrement confus. Je veux revenir en compagnie de ma chère épouse.» lança l'inculpé, le visage largement détendu, comme au 1er jour du mariage.
- À la bonne heure! Vous voyez? Il ne suffit de rien du tout pour s'entendre.» «Mme la procureure, vos réquisitions, ient la magistrate.
- Application de la loi!» marmonna la parquetière qui voulait par là, aller probablement, dans le même sens que le couple qui a ressenti le besoin de se réconcilier, malgré les coups expédiés par son mari irascible. Sur le siège, la présidente juge inflige une peine dd'emprisonnement de six mois assortie du sursis, ce qui permettra au mari de rentrer chez lui, en bonne compagnie, mais dans un état, mais alors dans un état, on ne vous dit pas...

De Quoi j'me Mêle

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