Et patati et pas…Tata!
Sid-Ahmed. G.R. trente-deux ans, a pour voisine mitoyenne, Hamida..G. l’épouse de son tonton paternel. Comme les frères ne se sont jamais entendus, les gosses ont suivi … Et boum ! Voilà les histoires à ne plus en finir!
Ce procès a abordé la triste histoire de coups et blessures volontaires de Sid-Ahmed.G. sur la personne de Moufida. G. la femme du tonton, de l'inculpé. Battre une femme est désagréable à suivre. Battre un proche, en l'occurrence une «tata», par alliance, est franchement dégueulasse, et nous dirons même, insupportable, quelles que fussent les raisons. L'assistance clairsemée qui a assisté sagement, aux débats du procès qui s'est tenu, dans d'idéales conditions, sous la sèche vigilance de Walid Kouici, ce sacré jeune juge du siège, qui a fait en sorte que les débats furent clairs et surtout, équitables. Chaque partie s'est expliquée loin de toute contrainte. Devant la panique passagère de Sid-Ahmed. G.le magistrat a tout de même, contre vents et marées, su tirer au clair la stricte vérité. En entendant coup sur coup, les deux adversaires, le président de la section correctionnelle du tribunal d'El Harrach (cour d'Alger) a fait preuve de doigté rarement égalé. Il faut signaler que le juge avait parfaitement contrôlé la situation, en ne permettant aucun écart durant tout le procès. La victime fut longuement entendue. Elle raconta cette sombre histoire que c'était elle qui avait semé la zizanie entre les frères. Je me dois de préciser ici, publiquement que dans notre famille, on m'a toujours reproché d'essayer de rapprocher des frères-«ennemis» qui ont l'âge de mon père! Il m'a 'reprochéeaussi, et surtout le grave acte d'avoir retourné, son oncle contre son père avant son décès en 2019, en plein «Hirak». Il m'a aussi reproché la division des frères ainés contre leurs soeurs cadettes. Il m'a enfin reproché que j'étais la seule coupable de la mort «spirituelle» de la famille «G»,.murmura-t-elle, avant d'éclater en sanglots. Apparemment, elle ne s'est jamais égarée du chemin de la vérité, puisque le rusé magistrat a, à intervalles réguliers, posé la même question, en vue de chercher à comprendre si cette mère de famille disait bien toute la vérité, car il n'y avait pas de témoins! Moufida n'avait comme «seul allié», que le solide certificat médical du médecin-légiste. Et dans ces cas-là, les inculpés qui se disent innocents, n'auront qu'à poursuivre le médecin, qui a délivré le «faux». Evidemment, il n'a jamais été question de mettre en doute l'intégrité d'un médecin, et donc, la quasi -totalité des justiciables, renoncent à cette «folie»! «Il m'a bloquée sur le passage des marches d'escaliers, et empêchée de regagner le bassin, d'où je devais ramener de quoi faire la vaisselle. Lorsque j'ai tenu absolument à passer, il m'a alors violemment poussée vers l'arrière. Je chutais sur le dernier pilier du couloir, et une plaie béante fut alors la cause de mon évanouissement. Je fus vite transportée vers les urgences de l'hôpital «Salim Zemerli», par un voisin véhiculé, qui fut vite alerté par ma fille cadette, qui était sortie par hasard par le couloir collectif.», raconté calmement la victime, qui sera plus tard relayée par sa jeune avocate, laquelle a de suite flétri cette sorte de situation, puis ajouté de regrettables détails, qui n'honorent pas les familles, encore moins des frères mariés, et, ô comble de la bêtise humaine, pères d'enfants! Pour sa part, l'inculpé aura beau jurer par Allah, qu'il n'avait jamais levé la main sur «tata», ni bousculé, ni tenté de la gifler, comme elle l'a dit et répété. «L'histoire de la chute contre le pilier, était due «au fait que j'ai essayé de la contenir au moment où elle avait bondi sur moi ongles en avant.
D'ailleurs, Mr le juge, vous n'avez qu'à vérifier ses doigts, et vous constaterez vous-même, que c'était de la légitime défense.» Ces propos furent débités avec un accent qui «sentait» la trouille, puis que ses arguments ne pesaient pas lourds, devant le véritable réquisitoire, de la pauvre victime qui s'est déplacée à la barre, pour trancher définitivement avec le neveu de son mari.» Le père de l'inculpé ne tenait pas en place surtout lorsque le procureur descendit en flammes l'agresseur en ces termes: «M. le président, cet homme s'est rendu coupable d'un double délit: il a battu une femme. Et aussi et surtout, il a frappé sa propre tante, via le tonton! Il n'a eu de respect pour personne. Il n'a jamais mesuré l'étendue des gros dégâts de son funeste geste. Je demande l'application cde la loi, la plus rigoureuse, si vous considérez que l'inculpé coupable. Il est impossible que la justice reste les bras croisés, devant ces dépassements!» Il écopera une semaine plus tard, d'une peine d'emprisonnement ferme, d'un an, et d'une amende conséquente!