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Elégante inculpée!

...Un fonctionnaire de l'enseignement supérieur poursuit une jeune collègue, secrétaire, pour une histoire de...

Mounir Ayed, le jovial président de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger) n'a pas eu énormément de peine, à suivre les débats «ramadhanesques» entre deux employés de l'Itst, et non la fac «Ben Youssef Benkhedda» qui fait face au tribunal situé, lui, à Mohand Saïd Hamdine! Le juge qui a eu à examiner le dossier, était entré, vers les 10 h quinze, devancé par le jeune représentant du ministère public, Okbi, qui vivra les débats, avec beaucoup d'intérêt et d'à propos, Il prendra place, juste après que la chevronnée et compétente greffière, s'assit.
Le magistrat avait traité ce dossier, par une large ouverture d'esprit, en donnant la parole d'abord, à l'inculpée, une jeune fille au corps élancé, vêtue d'un jean et d'une chemise «yankee», et chaussée d'une paire de baskets «made in »! On ne comprendra pas de suite, l'inculpation, du fait que l'inculpée se mélangeait souvent, les pédales, en racontant les obscurs faits, la plupart du temps, grossis ensuite, par la victime qui demandera finalement, un «châtiment» au lieu de «fric» que la loi a prévu en cas, de condamnation! L'élégante inculpée vida son sac, ne se privant pas d'appeler un chat, «chat», se défendant bec et ongles! Elle mit la victime, devant le fait accompli, et malgré son costume de fonctionnaire averti, elle tentera, au moment où elle aura la parole, de tout entreprendre pour coincer l'inculpée, qui avait compris le stratagème, mis en place par la victime, qui ira jusqu'à rappeler au tribunal, que s'étant passé des, «peut-être», précieux services d'un avocat, il pouvait se défendre à l'aise: «Monsieur le président, la manière d'avoir prononcé des propos orduriers, des mots que même un homme ne pourrait reprendre, ne lui permettent pas aujour d'hui, de s'exprimer devant l'honorable tribunal! Je vous rappelle humblement, que n'ayant pas de conseil, qui veillerait sur mes intérêts, le temps de parole, qui m'est dévolu, doit être supérieur à celui des présents, ici!» Mounir Ayed, le juge fait comme si de rien n'a été prononcé, gardant jalousement la fameuse «police de l'audience» que la loi a mis entre ses mains! Il faut dire que la victime n'a pas pu étaler le préjudice devant le tribunal, qui n'a peut-être pas compris l'utilité de telles poursuites! On parla d'avaries de la voiture, de casse, de choses et d'autres, à telle enseigne que M. le président pria les antagonistes de dépasser les propos et faits «universitaires» et de n'évoquer que ce que le Code pénal punit!
«Nous ne sommes pas, ici, devant une commission du ministère de l'enseignement supérieur, mais devant une juridiction chargée de tirer au clair un malentendu tirant vers la correctionnelle!», articula avec beaucoup de conviction, Mounir Ayed, surtout que, comme pour en finir au plus vite, avec ces histoires à dormir debout, il avait prié la victime d'étaler ses demandes en dommages et intérêts: «J'espère que la justice rende cette femme sur le droit chemin! C'est pourquoi, je ne demande, en ces heures divines, que le dinar symbolique, à titre d'exemple!» C'est en somme l'histoire des fameuses «grandes lamentations pour un rat mort! Nous avons rapporté ces tristes faits pour montrer encore une fois, oui, et nous le ferons, à chaque «croc-en-jambe» que la justice a été trainée sur un terrain vicié, qui lui a fait perdre, hélas, son temps! Invité à plaider la cause de sa jeune cliente, le conseil de Bir- Khadem (Alger) avait concocté une claire intervention, où les arguments sonnants et «trébuchants» étaient légions! L'avocat était dans son bon jour, car, au cours de sa brève, mais cinglante plaidoirie, il a eu le loisir de vouloir démonter les allégations, de la victime, qui savait très bien, que dis-je, trop bien, que cette triste affaire n'est pas née le jour des faits, mais au contraire, bien avant, il y avait une autre affaire, qui n'a jamais été abordée, même aujourd'hui, par la victime! «Il y a des antécédents, parfois, cachés, qui tuent! Ma cliente est une demoiselle bien élevée, contrairement aux affirmations, et autres sous-entendus de la victime qui a raconté ce qu'elle a bien voulu dire.», a tonné le plaideur, devant une salle d'audience, aux trois quarts vide, par la seule approche de l'Aïd Esseghir, dont les couleurs se font déjà luire, à trois jours de la nuit du Destin! L'avocat a impressionné le petit monde qui se trouvait encore dans la salle d'audience, devant une pléiade de confrères, dont le sympathique, Me Ahmed Hadj-Nacer, le longiligne, Me Bakhti de Blida, Me Messaoud Benkraoua, le sérieux, Me Abdelhamid Amara, le jeune Samir Kaabèche, le réservé, Me Aïssani, Me Ismail Chama, Me Lakhlef, le débonnaire Me Fayçal Ben Abdelmalek, qui racontait, dans la salle des «pas perdus», la dernière aux confrères! Il y a lieu de signaler l'énergique intervention de Me Saddek Chaïb, le membre du Conseil de l'ordre de la capitale, qui a prié le juge de laisser passer les fêtes de l'Aïd Esseghir 1443 pour les procès renvoyés ce jour! Entre-temps, Ayed, le magistrat, nullement affecté par le jeûne, annonça la mise en examen de cette affaire qui n'aurait pas dû quitter les tiroirs de la sûreté urbaine de Ben Aknoun!

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