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Comment les beurs sont représentés sur les écrans français

À l'occasion des 40 ans de la marche des beurs, la chaîne du Groupe TF1, TMC a produit un documentaire sur la représentation des Français d'origine maghrébine à la télévision. On montre Zinedine Zidane dans les années 90 qui hissait la France au sommet du football, Jamel devenait incontournable dans le cinéma hexagonal et Khaled faisait danser le pays avec son tube Aïcha. C'est le journaliste franco-algérien Azzedine Ahmed-Chaouch et le réalisateur Youcef Khemane qui ont raconté l'histoire des Arabes dans le paysage médiatique grâce à des archives d'émissions de télé, d'évènements sportifs, de clips et de pubs. Dans ce documentaire, on a vu la participation de figures nouvelles comme la comédienne Melha Bedia, la ministre de la Culture Rachida Dati, le journaliste Rachid Arhab, les comédiens Ramzy Bedia, Morald Chibout, mais également des cadres et intellectuels Naïma Yahi, Nesrine Slaoui, Ali Latif, Mohamed Cheikh, Hakim Ben Amer, Younès Boucif. Dès les premières images, le film transporte les téléspectateurs à travers les époques: des années 1960 au triomphe de l'équipe de France de football en Coupe du monde de 1998, avec le doublé de Zinedine Zidane en finale face au Brésil, jusqu'aux répercussions des attentats du 11 septembre 2001. À travers sa plume et sa voix, Azzedine Ahmed-Chaouch nous guide dans cette exploration. Avec une sensibilité aiguë et un regard introspectif, il revisite les moments clés de la télévision française, où l'image de l'Arabe a été façonnée, déformée, célébrée ou stigmatisée. Ce documentaire incarne la technique littéraire utilisée par les grands écrivains de la littérature française: le narrateur intra-diégétique, une narration où le conteur fait partie intégrante de l'histoire. Le journaliste n'hésite pas à se mettre en scène, interrogeant même sa propre mère. Cette démarche, presque thérapeutique, dévoile les non-dits et les tabous persistants au sein de la communauté maghrébine. Ces scènes du documentaire sont une véritable immersion dans l'intimité, où chaque témoignage devient un reflet de l'expérience collective.
À travers les interviews de personnalités arabo-françaises, le film pose des questions cruciales avec une franchise désarmante. En se replongeant dans les archives télévisuelles, le journaliste découvre et partage des perles oubliées, telles que le personnage de Rachid chantant Le p'tit beur. Ces images révèlent les paradoxes d'une époque et d'une société en mutation. À travers ce documentaire, il se confie sur son parcours, marqué par des défis et des aspirations façonnés par ses origines. Le récit de son cheminement vers le journalisme, malgré les réticences et les stéréotypes, est à la fois inspirant et révélateur. Il se pose en exemple pour les jeunes aspirants journalistes d'origine maghrébine, démontrant qu'il est possible de briser les plafonds de verre. Le documentaire ne se contente pas de retracer l'histoire, il invite à une réflexion profonde sur la place des Français d'origine maghrébine dans la société actuelle. L'Arabe dans le poste, est plus qu'un documentaire, c'est un voyage intérieur et sociétal, un pont entre le passé et le présent, qui interpelle, éduque et émeut.

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