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La mobilemania

Dorénavant, quand quelqu´un vous demande : «Etes-vous mobilisé?», il voudra vous demander si vous avez un téléphone mobile. Et oui, le monde des télécommunications évolue sans cesse. N´est-il pas normal que celui de la terminologie suive ce mouvement et évolue aussi? De nouveaux termes apparaissent. Même la musique du téléphone suit le rythme. Alors que la bonne vieille sonnerie stridente et monotone a duré pendant des décennies, pratiquement depuis son invention par Alexander Graham Bell, maintenant il est possible de choisir sa mélodie, le design de son appareil, la couleur et la forme du logo. Cette mobilemania était impensable il y a seulement trois ans, avant l´entrée en activité effective de l´opérateur privé Orascom, tant l´obtention d´une puce auprès de l´opérateur historique était considérée comme une gageure par le commun des mortels en Algérie, à moins d´avoir le bras long et quelques entrées au ministère des P et T. Il ne fait aucun doute que l´attribution de la troisième licence GSM va encore bouleverser ce marché en plein boom. La concurrence obligera les opérateurs à proposer d´autres services, de joindre l´image au son, d´utiliser Internet et la messagerie courrier. Déjà le bipage et le SMS font fureur.
«Il ne lui manque que la parole», disait-on jadis d´un animal intelligent ou d´une machine performante. Le téléphone portable, qui a commencé par la parole, est en train de s´imposer comme un véritable phénomène de société, changeant les rapports entre humains et groupes sociaux. Plus qu´un gadget, il est aussi un véritable outil de travail et de communication. Le gouvernement algérien, qui a commencé par ouvrir le secteur, veut aller plus loin dans ses projets de réforme et dans son désir de libéralisation. Non seulement il est question d´apporter un bol d´air frais au téléphone fixe, mais on songe aussi, du côté du ministère de la Justice, à la possibilité d´humaniser les prisons. C´est ainsi que le conseil de gouvernement, qui s´est réuni mercredi, a examiné un avant-projet de loi portant code de l´organisation pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus, dans lequel il est envisagé rien moins que de moderniser la gestion des établissements pénitentiaires, de renforcer le droit des détenus par le droit de visite parentale et la possibilité d´utiliser les moyens de communication à distance, et d´ouvrir le milieu carcéral à la société civile. Dans toute cette panoplie de nouveaux dispositifs, l´avant-dernier point peut retenir l´attention puisqu´il a quelque rapport avec l´objet de cette chronique. Que veut dire l´avant-projet de M. Belaïz en parlant des moyens de communication à distance? Les détenus seront-ils autorisés à posséder un téléphone portable pour demander les nouvelles de leur maman et de leurs enfants, pour ceux qui en ont? En tout cas, le premier à qui on devrait restituer son téléphone mobile et son ordinateur portable, c´est bien Mohamed Benchicou, qui pourrait ainsi rédiger et envoyer sa chronique de jeudi au journal Le Matin. Ils sont nombreux les lecteurs qui l´attendent avec impatience. Mais ce pouvoir est-il capable de générosité, lui qui n´a pas eu le courage de juger Benchicou pour ses écrits et qui a mis au point cette cabale de bons de caisse qui ne tient pas la route, puisqu´on ne peut les encaisser qu´en Algérie. Mais on va nous rétorquer que le téléphone mobile, le fax qui va avec et le micro portable ne font pas partie des moyens de communication à distance. L´avant-projet ne songe qu´au parloir. Question de terminologie. C´est à vous démobiliser!

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