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Groggy, l’opposition

C´est un fait que le paysage politique algérien a été modifié en profondeur par la dernière élection présidentielle. L´opposition est laminée, groggy. Elle ne trouve plus ses marques. Le groupe des dix, qui a fait illusion pendant quelque temps quant à sa capacité à structurer et animer le débat politique, a disparu en tant que mouvement. Il ne tient plus de réunion et ne communique plus avec l´opinion. C´est à croire qu´en dehors d´enjeux nationaux, comme l´élection présidentielle, l´opposition est incapable de jouer son rôle de contre-pouvoir.
Des ténors comme le docteur Taleb Ibrahimi et Mouloud Hamrouche se sont éclipsés. Le premier avait été éliminé d´une manière peu sportive et il n´a pas encore digéré le refus d´agrément de son parti, Wafa. Le second s´était de lui-même désaligné de la course au palais d´El Mouradia, estimant que la transparence n´était pas garantie et que les jeux étaient faits d´avance.
Quant au FFS, principal parti d´opposition, il souffre de la grande absence de son leader, Hocine Aït Ahmed et de ses démêlés avec les archs. Son appel à l´abstention lui a fait jouer un rôle effacé, alors que l´une des règles de la politique consiste à ne pas être absent de la scène sous peine de tomber dans l´oubli.
Les perdants du 8 avril maintenant. Benflis, le principal rival du candidat président, a décidé, grand seigneur, de se mettre au vert. Son programme, qui est en avance par rapport à l´état actuel de l´Algérie, reviendra sûrement au-devant de la scène lorsque le moment sera venu. Ce n´est qu´une question de temps. Saïd sadi, reste Saïd Sadi, que ce soit avant ou après le 8 avril. Lui aussi, plus qu´Ali Benflis, défend un programme qui éprouve des difficultés à être accepté par une société encore marquée par le patriarcat et les valeurs rurales ancestrales, malgré une urbanisation désordonnée qui ne fait que transférer vers la ville le mode de vie des campagnes. Son slogan de campagne, à savoir le retour au week-end universel, est un exemple d´inadéquation entre un discours moderniste et un électorat qui n´aspire qu´à la stabilité, le retour à la paix et le maintien de l´emploi. Des aspirations simples mais qui sont légitimes.
Louisa Hanoune semble être la seule à être satisfaite du résultat du 8 avril, d´autant plus qu´elle a mené une campagne soft qui ne l´a pas mise dans le colimateur des «décideurs», puisque juste après le scrutin, elle a bénéficié d´un temps d´écran relativement intéressant. C´est désormais l´opposition clean, d´autant plus que son parti est présent à l´APN et qu´il peut intervenir dans le processus de confection des lois, interpeller le gouvernement sur les questions d´actualité, être présent dans le débat politique en cours. Djaballah est l´un des grands perdants de cette consultation. Son score est loin de refléter le poids des islamistes dans le pays, et on le voit qui hésite dans l´attitude à adopter. Il se demande encore s´il faut être radical ou conciliant. L´Alliance présidentielle maintenant. D´abord Abou Djerra Soltani. Fraîchement désigné à la tête du MSP, en remplacement du défunt Cheikh Nahnah, il a multiplié les initiatives pour justifier la confiance placée en lui.
Jusqu´à ce jour il a fait chou blanc sur toute la ligne, que ce soit sur l´état d´urgence, la réconciliation nationale ou même sa candidature au perchoir de l´APN. Sa seule satisfaction reste le travail remarquable, abattu par son ministre Amar Ghoul, sauf à considérer que ce dernier lui fait de l´ombre. Abdelaziz Belkhadem n´a pas encore vraiment réussi à mettre de l´ordre dans les rangs du premier parti d´Algérie, à savoir le FLN. Ça cafouille toujours. C´est donc tout naturellement que son grand rival RND, drivé par un Ahmed Ouyahia qui a le vent en poupe, en récolte les fruits. Le chef du gouvernement surfe sur les événements en attendant les prochaines échéances électorales.

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